BIM POUR BUILDING INFORMATION MODELING Ce terme de Building Information Modeling (BIM) désigne à la fois les maquettes numériques et, par extension, toutes les données ainsi recueillies, exploitables et partageables, qui transforment la conception, la construction et l exploitation du bâtiment, offrant ainsi de nouvelles opportunités aux collectivités.
Le BIM permet de facto une baisse des coûts de construction et d exploitation des bâtiments et ce, sur l ensemble du cycle de vie. En outre, le BIM améliore la prise de décisions et les performances tout au long du cycle de vie des bâtiments.
Au-delà des outils technologiques, le BIM implique une nouvelle méthodologie de travail. La digitalisation des projets renforce la dimension collaborative et pluridisciplinaire en permettant aux différents métiers de travailler simultanément sur les aspects architecturaux, structurels, industriels et énergétiques. Cela renforce la transparence des réalités et contraintes inhérentes aux différents métiers, réduisant ainsi les éventuelles frictions tout en favorisant le dialogue entre toutes les parties prenantes.
Les maquettes numériques convertissent le projet en data exploitable, permettant ainsi de calculer au mieux l usage d un bâtiment et de son exploitation afin de conjuguer au mieux confort, économies et écologie. L analyse en temps réel des données ouvre donc un vaste horizon d usages à inventer.
Toutefois, ces transformations induites par le BIM qui révolutionne à la fois les organisations, les processus et la formation des employés, seront vraisemblablement lentes à mettre en œuvre. C est pourquoi les collectivités devraient également s intéresser aux techniques de numérisation automatique dont le développement est très rapide et le coût en baisse.
Il est en effet aujourd hui possible de numériser l extérieur et l intérieur d un bâtiment grâce à des nuages de points capturés automatiquement par un « radar » (lidar, photogrammétrie ).
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L habitat, enjeu prioritaire
LE CARNET NUMÉRIQUE DU LOGEMENT C est l une des grandes nouveautés de la loi Elan. Le carnet numérique du logement, imaginé pour accélérer la rénovation énergétique des bâtiments devait rentrer en vigueur le 1er janvier prochain. Si rien n est encore officiel, il semble que le Conseil d État ne soit pas de cet avis
Comme le rapportent nos confrères de Batiactu, plusieurs sources proches du dossier ont confirmé que le « Conseil d Etat aurait ainsi rendu un avis défavorable sur les projets de décret et d arrêté relatifs à l entrée en vigueur du carnet numérique du logement, depuis le 1er janvier 2020 dans le neuf ».
Si l on n en sait pour le moment pas beaucoup plus sur les raisons d une telle décision, on apprend dans ce même article que le ministère de la Cohésion des territoires, travaille déjà « sur les suites à donner à l avis du Conseil d État ».
Expérimenté depuis 2017 dans le cadre du Plan Transition Numérique dans le Bâtiment, le carnet numérique du logement, doit faciliter la priorisation des logements à rénover. Autre atout, il permet de mesurer les effets à moyens termes des rénovations entreprises.
Leur traitement numérique permet ensuite d obtenir un modèle 3D.
Dans un avenir proche, le développement de drones et surtout les progrès de la reconnaissance d objets sur ces images par l intelligence artificielle, sont susceptibles de recomposer un bâtiment et l ensemble de ses composants (portes, fenêtres, textures ) et ce, de manière quasi automatique. Cela permettrait de réduire les coûts d entretien et de maintenance, notamment pour les logements déjà construits qui composent la grande majorité du parc urbain. Ce concept de « jumeau numérique », qui facilite la gestion de l état de chaque composant et développe la maintenance prédictive, se répand notamment dans le monde anglo-saxon. Contrairement au BIM, les jumeaux permettent la mise à jour en temps réel des objets et des infrastructures.
Pour être efficiente, la transformation numérique du bâtiment doit ainsi englober la conception, la construction mais également l ensemble du cycle de vie du bâtiment. C est à ce titre seulement que la technologie permettra au bâtiment d œuvrer de manière globale à la construction d un monde durable.
L E M A G A Z I N E D I G I T A L
Territoire à énergie positive
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DEVENIR UN TERRITOIRE À ÉNERGIE POSITIVE
Pendant longtemps, les questions liées à la production et la consommation d énergie étaient traitées de manière distincte.
Aujourd hui, avec l exigence plus ou moins forte, portée par les collectivités, de devenir des territoires à énergie positive, ces problématiques vont tendre à fusionner. C est l un des premiers enjeux du déploiement des smart grids, aussi appelés réseaux intelligents.
UN CADASTRE SOLAIRE À NÎMES Imaginé et conçu pour les particuliers et professionnels du territoire, le cadastre solaire est un outil en ligne simple d utilisation. Il permet à toute personne intéressée « par la production d énergie solaire, de connaître le potentiel de leur toiture de manière précise ». L objectif non dissimulé de la communauté d agglomération nîmoise est de faire ainsi la promotion de l énergie solaire.
Le cadastre solaire fonctionne sous la forme d une vue aérienne consultable sur internet. Celle-ci permet d identifier les bâtiments favorables à l implantation de panneaux solaires photovoltaïques ou thermiques. En effet, on y trouve répertorié, l ensemble des bâtiments du territoire de Nîmes métropole ainsi qu un indice du potentiel de chaque toiture selon différents critères ; depuis l inclinaison et l orientation de la toiture, en passant par le relief environnant et même les ombres portées par les autres bâtiments ou par la végétation.
Très bien conçu, ce site permet de se rendre compte que loin des idées reçues, il ne suffit pas de vivre dans le Sud-Est pour produire de l énergie solaire. Beaucoup d autres éléments sont à prendre en compte : en cliquant sur la toiture de son choix, on accède alors à des données importantes comme la surface d exposition, la puissance installable, une estimation de la production d énergie sur l année et enfin, la rentabilité du projet. Tous ces calculs sont basés sur une modélisation de la course du soleil heure par heure sur l année grâce à des algorithmes.
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