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Il n y a pas d âge pour apprendre !

Ces lieux, baptisés Espace Public Numérique (EPN), se sont déployés dans toute la France depuis vingt ans, grâce à la mise en place de différents programmes nationaux ou régionaux. Au fur et à mesure que l équipement des français s est amélioré, ces nouveaux espaces se sont eux-mêmes transformés. Aujourd hui, on y parle aussi le plus souvent de sujets comme « impression 3D, MOOC, objets connectés, FabLabs, etc ». De fait, on s aperçoit que la fracture numérique n est plus forcément matérielle ou générationnelle : s il est vrai que seulement 41% seulement des plus de 85 ans utilisent parfois internet, ce chiffre grimpe à 75% pour les plus de 60 ans*.

Or, déjà en 2013, le rapport Citoyens d une société numérique du CNNum (Conseil National du Numérique) soulignait que « lorsque plus de 80% d une population est équipée et connectée ; quand tous les jours surgissent de nouvelles générations d outils qui appellent autant d apprentissages ; quand nos manières de

travailler, d étudier, de nous relier, de nous déplacer, de créer, de partager se transforment à l aide et du fait du numérique, cette vision binaire du dedans et du dehors ne tient plus. Nous sommes entrés dans une phase permanente d apprentissage collectif et de remise en cause personnelle ».

S intéresser à l inclusion, c est donc faire tomber les mythes. À commencer peut-être par un présupposé générationnel. Certes, les digital natives sont tombés dans le bain des nouvelles technologies dès le plus jeune âge, mais pour autant, ils ne sont pas immunisés contre le risque de mise à l écart. Ainsi, nous sommes face à ce que certains, comme Valérie Peugeot, appellent une cible mouvante . On peut de nos jours, ne connaître aucune diffi culté avec l outil numérique dans un cadre personnel et être en diffi culté dans son utilisation professionnelle ou dans ses démarches administratives. Bref, il n y a pas d âge pour apprendre !

(*Etude CSA: volet quantitatif réalisé par téléphone du 17 au 30 avril 2018, auprès de 1 503 personnes âgées de 60 ans et plus, déterminé suivant la méthode des quotas pour les petits frères des Pauvres).

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Inclusion, illectronisme ou encore fracture numérique ces termes, nous les entendons

ou lisons quasiment quotidiennement.

Pourtant, loin d être fi gée, notre perception

des réalités qu ils recouvrent

s est profondément modifi ée au fi l des années

En France, l expression « fracture numérique » est apparue à la fi n des années 1990. Elle est la traduction de «Digital Divide», née quelques temps plus tôt dans les rapports de l Administration nationale des télécommunications et de l information. Si l idée de séparation technologique est une grande constante de cette image de fossé au sein de la société, son origine venait en premier lieu d une impossibilité économique d accéder aux équipements.

Devant l essor et la démocratisation rapide des nouvelles technologies, les pouvoirs publics ont rapidement compris qu un phénomène de fracture numérique pouvait s installer en France. La mise en place d espaces ouverts au public, rassemblant à la fois des outils informatiques et un accès à internet a été pendant longtemps un élément de réponse face à ce problème grandissant.

S intéresser à l inclusion, c est donc faire tomber les mythes. À commencer par celui d un présupposé générationnel.

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