Une 2ème promotion Wi-Filles se lance à Nîmes
Depuis la première initiative de ce type en 2014 à St Denis, le dispositif Wi-Filles n’a cessé d’essaimer un peu partout en France. C’est par exemple le cas depuis la fin janvier au collège Jules-Verne de Nîmes qui accueille une 2ème promotion. Explications.
Avec Wi-Filles, casser les a priori
Destiné aux jeunes filles entre 14 et 16 ans, le programme Wi-filles a pour objectif de casser les a priori dans le numérique et de leur montrer qu’une place les attends dans ce domaine en forte tension. Depuis le 27 janvier dernier, une vingtaine de collégiennes bénéficieront en plus des cours habituels d’un programme spécifique composé de plusieurs ateliers collectifs et de visites d’entreprises tous les mois. Pour mettre en place ce programme, le collège Jules-Verne a pu compter sur le soutien de la région Occitanie, de la Fondation FACE Gard et du groupe DELL. Ces derniers mettent à disposition 11 ordinateurs portables pour les différents ateliers collectifs.
Des retards à combler
Certains préjugés semblent se transmettre. Pourtant, à ses débuts, de 1972 à 1985, la filière informatique était la deuxième filière comportant le plus de femmes ingénieures au sein des formations techniques. Aujourd’hui, alors que de nombreux postes sont à pourvoir, on ne compte que 27,4 % de femmes dans ses effectifs contre 46,8 % tous secteurs d’activité confondus. Pourquoi un tel revirement ? La faute sans doute à des codes encore trop ancrés.
Quels avenirs possibles avec le digital ?
Créé par la Fondation FACE, le programme Wi-filles a obtenu en 2015, le label « La France S’Engage », accompagnée d’une mission de déploiement à l’échelle nationale. Comme l’indique le site de la Fondation, ce programme « vise à accompagner les filles à enrichir leur compréhension des avenirs possibles avec le digital, de développer leur autonomie et leur pouvoir d’agir et de les rendre actrices de leur parcours scolaire et professionnel ».
Wi-Filles : 6 mois pour faire sauter les barrières
Pour y arriver, la Fondation s’appuie sur différents axes à commencer par le développement d’une véritable culture digitale auprès des jeunes filles. Ainsi, à Nimes par exemple, ce programme va permettre concrètement aux 20 wi-filles de suivre pendant 6 mois, différents modules de codages, de découvertes des logiciels mais aussi des métiers.
Une marraine pour chaque participante
L’autre axe de travail consiste à donner à chaque participante une marraine travaillant dans le numérique. Pour se faire, la fondation sollicitent régulièrement des partenariats avec des entreprises comme Naval Group, Orange, BNP Paribas ainsi que les structures locales. L’objectif est là encore de permettre « une médiation culturelle active et participative et l’appui à l’orientation scolaire et professionnelle ». S’il s’agit bien d’un travail de longtemps, il porte déjà des fruits. En effet, la fondation a comptabilisé l’an passé près de 2300 bénéficiaires venant de 66 établissements scolaires.