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Sommaire de l’article
    Éducation & formation

    Nouvelle-Calédonie : la programmation robotique à portée de mains des plus jeunes

    Partons aujourd’hui à 16 000 kilomètres à vol d’oiseau de la métropole, direction la Nouvelle Calédonie, pour y découvrir l’opération ProxiTech. Lancée par le gouvernement calédonien, cet événement vise à faire découvrir les nouvelles technologies au public, et plus particulièrement aux plus jeunes. De Thio à Nouville, en passant par Poya ou encore Dumbéa, la start-up Evolukid, à qui a été confié cette mission, est allée à la rencontre de publics variés afin de proposer des ateliers d’initiation aux technologies du numérique. Explications.

    Éveiller la curiosité

    La robotique serait-elle un jeu d’enfants ? Pour Morad et Rabah Attik, les fondateurs de la start up Evolukid, l’enjeu est en tout cas de faire découvrir dès l’école les possibilités des nouvelles technologies, de la programmation à la création 3D, ou même encore la définition d’algorithmes. Durant toute la semaine, ils ont ainsi parcouru la Nouvelle-Calédonie afin de proposer diverses ateliers.

    Deux frères aux savoirs complémentaires

    L’un est enseignant de formation, le second ingénieur en robotique. En 2016, ils décident d’allier leurs compétences et de se lancer dans un projet entrepreneurial au service de la jeunesse. Alors que certains experts estiment que « 80% des métiers qui apparaîtront en 2030 n’existent pas encore et seront notamment liés au développement de l’intelligence artificielle », les deux frères ont l’idée de monter des programmes « tech » à destination des plus jeunes, afin de le permettre de découvrir et de se former aux métiers du numérique. Pour eux en effet, il est impératif de «former ces jeunes et les préparer aux métiers numériques de demain, tout en garantissant l’inclusion ».

    Collège, Lycée et cinéma

    Mandatés par les autorités, les deux frères ont donc eu une semaine bien chargée avec chaque jours différents ateliers d’initiations dans des établissement scolaires mais aussi les locaux de la DPJEJ de Nouville, ou encore dans un cyberespace et même un cinéma. Habitués en effet à intervenir dans des structures très différents, Morad et Rabah Attik adaptent leurs interventions selon les lieux qui les accueillent. Mais l’idée reste toujours la même ; « aller à la rencontre de la jeunesse ».

    Compléter et non remplacer

    A ceux qui pensent qu’il existe déjà des cours de techno pour cela, Morad Attik répondait volontiers en octobre dernier dans les colonnes de Forbes ; « Nous venons compléter ces cours, pas les remplacer. Et les professeurs de technologie ont d’ailleurs déjà accès à des imprimantes 3D ou des robots pour enseigner. Pour les écoles avec moins d’argent, nous proposons de venir avec toute notre flotte d’ordinateurs et d’imprimantes 3D. Mais l’objectif reste bien de venir compléter les cours existants ».

    La programmation étape par étape

    Interrogé par nos confrères de Caledonia, Morad Attik détaillait ainsi le programme de cette semaine ; « Le premier atelier porte sur la programmation de robots, où le but est de partir du pilotage, jusqu’à comprendre l’algorithme pour programmer un robot-voiture. Un deuxième atelier est consacré à la programmation de drone, où l’on va programmer pour qu’il réalise différents parcours ».

    VR et immersion sont aussi au menu du jour

    Et son frère, Rabah Attik de poursuivre : « Le troisième, c’est l’atelier de réalité virtuelle où on va amener les enfants dans un environnement immergé, ou ils vont pouvoir pratiquer différents jeux, de réflexe, immersif, qui vont leur faire découvrir de nouvelles choses. Cet atelier VR peut aussi se décliner en un atelier où ils vont concevoir par eux même leur propre environnement 3D avec des outils adaptés ».