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    Applications & usages

    Les start up tricolores ont-elles souffert du confinement ?

    Alors que le gouvernement annoncera ce jeudi 3 septembre en début d’après-midi, les détails de son plan de relance suite au confinement, faisons un retour aujourd’hui sur la santé de nos start-up. L’année 2020 était en effet perçue par beaucoup comme une année charnière après 10 ans d’investissement et de levées de fonds croissants pour la French Tech. Entre frilosité, nécessité de maintenir les tours de tables et opportunité post crise, nous nous posons aujourd’hui la question de savoir si les start up tricolores ont soufferts elles aussi du confinement ?

    2020, année de vache maigre ?

    S’il est un chiffre qui résume à lui seul le doute qui a germé dans les esprits des entrepreneurs au printemps dernier, c’est bien celui des levés de fonds du mois d’avril. En effet, après des résultats record en 2019 où 54 opérations étaient comptabilisées pour 412 millions d’euros, nous sommes redescendus à 294 millions d’euros levés en avril 2020. A noter également que le mois de mars fut frappé de plein fouet par le climat de forte incertitude lié à la crise de la Covid-19 avec seulement 176 millions d’euros d’investissement.

    Un été farniente ?

    La période de déconfinement n’a malheureusement pas permis de rattraper les investissements perdus. En août par exemple, on ne compte qu’une douzaine de levées réalisées pour un montant total de 10 millions d’euros. Là encore, ce chiffre est à mettre en comparaison de celui de 2019 ou 9 opérations seulement avait permis de lever 75 millions d’euros.

    Les contre-exemples

    Forte heureusement, on compte aussi quelques contre-exemples à l’instar de Dataiku et de sa plateforme d’analyse des données et de développement des méthodes prédictives. Celle-ci a en effet réalisée une méga opération de 100 millions de dollars. Malheureusement, si les fondateurs sont bien français, le changement récent de siège social de Paris à New York l’exclue de facto des résultats tricolores.

    Autre exemple avec Cityscoot et ses scooters électriques partagés. Si ce dernier a vu son activité diminuer 90% pendant le confinement, cela ne l’a pas empêché de clôturer une levée de 30 millions d’euros.

    Bpi France au Rdv

    Rappelez-vous. Devant ces perturbations, le Secrétaire d’État chargé du Numérique Cédric O, avait souhaité soutenir la FrenchTech. Aussi, avait-il annoncé la mise en place d’un plan de financement de 4 milliards d’euros avec BpiFrance et le Secrétariat général pour l’investissement (SGPI) afin d’accompagner la trésorerie des startups. L’objectif est de permettre à ses dernières de répondre à leur problématique de trésorerie.

    Parmi les principales mesures, on trouve le versement anticipé de différentes aides dont notamment le crédit d’Impôt Recherche 2019 pour près d’1 milliard d’euros. Le CIR est une mesure générique de soutien aux activités de recherche et développement des entreprises, sans restriction de secteur ou de taille. Les entreprises qui engagent des dépenses de recherche fondamentale et de développement expérimental peuvent ainsi en bénéficier en les déduisant de leur impôt sous certaines conditions. Autre point, Cédric O a annoncé le versement rapide des enveloppes budgétaires du Programme investissements d’avenir (PIA) pour un total de 250 millions d’euros ainsi que la mobilisation de fonds dits « bridges ». Ces prêts de trésorerie à court terme, garantis par l’Etat permettront aux startups de se refinancer. La somme totale indiquée pour ce dernier point par le Ministre est de 160 millions d’euros.

    Des start-up dans le monde d’après

    Malgré cette atmosphère morose, ce serait une erreur de penser que les jeunes pépites du numérique ne sont pas présentes, bien au contraire. Plusieurs start-up sont en effet à suivre de près dans les prochains mois.

    Parmi elles, arrêtons-nous un instant sur LivingPackets. Née il y a à peine 2 ans, cette start up nantaise risque de révolutionner le domaine de la livraison. Elle a en effet mis au point un colis 2.0 tout aussi techno qu’écologique. Grâce à un traceur GPS et à plusieurs capteurs, il est aujourd’hui possible de vérifier non seulement son ouverture mais surtout la température et l’humidité extérieures. Bref, il assure une sécurisation et une traçabilité maximale. Autre point fort, il s’agit d’un emballage réutilisable jusqu’à 1000 fois et fait enfin entrer  le principe de la consigne dans le domaine de la livraison.

    Autre start-up qui nous semble avoir de l’avenir tant elle répond à la problématique de la surcharge de travail dans les hôpitaux : Sancare. Depuis 2028, cette jeune cherche à faciliter la gestion administrative des hôpitaux et à optimiser le temps de travail des médecins.

    Enfin, que diriez-vous de transformer votre automobile diesel en voiture électrique ? C’est ce que propose Transition-One.  Depuis Orléans où elle est basée, cette startup conserve le maximum de pièces et intègre des batteries dotées d’une autonomie d’une centaine de kilomètres pour réduire le coût de cette transformation, on appelle ça le Retrofit. Limité aux véhicules de collection jusqu’à maintenant, la législation évolue en France cette année pour permettre la démocratisation du phénomène.