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    Culture, patrimoine & tourisme

    [Culture et numérique] Face à la crise, une nouvelle plateforme pour l’Opéra de Paris ?

    Au printemps dernier, pour nous permettre de continuer à nous abreuver de culture malgré le confinement, l’Opéra de Paris a diffusé gratuitement pas moins de 13 opéras et 8 ballets. Devant le succès de l’opération, qui a réuni près de 2,5 millions de vues sur les réseaux sociaux, l’idée fait son chemin de proposer une plateforme numérique en partie payante. Explications.

    145 représentations annulées

    2020 est une année noire pour la culture. A l’Opéra de Paris, elle se traduit concrètement par l’annulation depuis le début de l’année de 145 représentations et d’une perte financière de l’ordre de 50 millions d’euros. Alors, pour faire face et ne pas s’avouer vaincu,  Alexander Neef le directeur général de l’Opéra réfléchit à un autre modèle car, comme il l’a annoncé à la presse fin novembre, la crise sanitaire « nous conduit à nous adapter et à nous réinventer ».

    Un public au rendez-vous ?

    D’où l’idée de proposer une plateforme numérique en partie payante donnant accès, durant une période courte à un contenu exclusif. Pour mieux jauger de l’engouement du public sur ce nouveau format, la direction a regardé de près, l’intérêt généré à la mi-novembre par l’événement Live Opéra de Paris ».

    Premier test concluant ?

    Mais de quoi s’agit-il ? Pour maintenir la rencontre entre ses artistes et son public, l’Opéra de Paris, en partenariat avec Facebook, a dévoilé en avant-première payante trois créations imaginées pour le programme de ballets contemporains « Créer aujourd’hui » depuis le Palais Garnier.

    Trouver un modèle économique

    Et ça marche ? Il semblerait que oui puisque plus de 8500 spectateurs ont répondu présent et ont accepté de débourser 4,49 euros pour accéder à ce contenu premium.  Pour Martin Ajdari, Directeur adjoint de l’Opéra, l’idée est aussi « de trouver un modèle économique qui permet (…) de répondre aux craintes exprimés par les artistes invités, par les artistes maison et par des producteurs que la diffusion gratuite dévalorise le produit créatif et leur interprétation de l’œuvre ».

    L’Opéra chez soi

    La plateforme, qui devrait porter le nom « L’Opéra chez soi », va être lancée dans les prochains jours en format expérimental. On y trouvera par exemple une diffusion payante de la captation du ballet « La Bayadère » prévu normalement à la mi-décembre. Pour l’Opéra, c’est aussi l’occasion de valoriser un fond très riche, composé de nombreuses  captations réalisées depuis 2012.