Du graphisme au design interactif
Chaumont
Dans la perspective prochaine d’un Centre international du graphisme, le festival international de l’affiche et du graphisme étend son périmètre au design d’interaction. En regardant ainsi vers les développements futurs du signe et de l’image, il permet à Chaumont, ville du graphisme, de dynamiser son projet culturel et son rayonnement.
Territoire:
Une “ ville dans la verdure » au tissu économique diversifié (services administratifs, biomédical, mécanique, packaging, bois, ameublement…) et à l’appareil de formations supérieures fort.
Les organisateurs du Festival international de l’affiche et du graphisme de Chaumont (21 mai au 5 juin 2011) ont souhaité consacrer une exposition aux récents développements du design d’interaction. Ils ont mandaté le studio néerlandais Lust, internationalement reconnu, pour produire dans une ancienne chapelle jésuite une exposition en lien avec le contexte du festival. Avec ce projet, l’équipe entend moderniser la programmation du Festival et y inclure le multimédia afin de le positionner comme acteur de l’expérimentation sur l’interactivité et les designs numériques.
Le Wifi a créé dans les autres parties de la chapelle un espace de convivialité où chacun était libre de connecter son ordinateur ou son Smartphone. De manière générale, la dimension interactive du projet a produit un rapport décomplexé du public aux images tandis qu’un public spécialisé a manifesté son adhésion à l’installation. L’exposition Polyarc a réconcilié les tenants de l’affiche et du graphisme professionnels aux personnes en attente d’un souffle contemporain. La démarche de Lust a ouvert des perspectives sur l’utilisation des outils de design d’interaction, de réseau et d’images dans le cadre de la création du Centre international du graphisme.
Résumé projet:
Le multimédia est désormais intégré dans le champ de compétences du Festival.
Dans la perspective de l’ouverture fin 2013 à Chaumont d’un Centre international du Graphisme, le studio Lust a choisi de proposer un regard différent sur la collection, constituée en 22 années de festival, de 40 000 affiches contemporaines conservées par la ville de Chaumont. Il s’agissait également de proposer au public d’être acteur plutôt que spectateur des installations qu’il rencontre. Ce travail vise enfin à interroger les articulations entre l’usage de l’écran et celui du papier.
L’installation visait à transformer deux arches hautes de dix mètres en écrans interactifs : le déplacement du corps et les mouvements du bras donnaient accès à la consultation d’une base d’archives d’affiches. Pour chaque arche, trois vidéoprojecteurs ont restitué une galaxie d’affiches parmi lesquelles chacun a pu grâce à ces détecteurs de mouvements, isoler celles qui l’intéressent. L’utilisation de flashcodes a permis à chacun d’importer le visuel et les références d’affiches sur son Smartphone. Le réseau Wifi, à la base de ces interactions, était également relié à une imprimante pour que chaque visiteur emporte son archive personnalisée.
