« Recyclage foncier » : UrbanVitaliz accompagne les collectivités
Alors que l’application concrète de la loi ZAN interroge les élus locaux, focus aujourd’hui sur une startup d’État spécialisée dans le recyclage foncier. Pour accompagner les collectivités dans leurs opérations, UrbanVitaliz fournit en effet des outils ciblés et un suivi à travers une plateforme en ligne dédiée. Et particularité non négligeable, elle vise en priorité les opérations de reconversion des friches « hors viseur », en appui aux collectivités dans les zones détendues.
Réduire l’artificialisation des sols
La réhabilitation des friches est un moyen important de réduire l’artificialisation des sols. On estime à 6 500, le nombre de friches réparties sur l’ensemble du territoire. Or, si elles font l’objet le plus souvent d’une volonté de réhabilitation de la part des élus locaux, leur donner une seconde vie reste le plus souvent une opération complexe et coûteuse.
Lever les freins
Et c’est justement face à ces difficultés que la plateforme UrbanVitaliz peut intervenir. Afin de lever ces freins et de réduire l’artificialisation des sols, elle propose aux collectivités porteuses de projets d’identifier les acteurs et les dispositifs d’accompagnement les plus pertinents.
Les pouvoirs publics doivent lancer la dynamique
Comme l’explique Perrine Rutkowski, intrapreneuse UrbanVitaliz au Cerema : « Sur les territoires au marché foncier détendu, les sites artificialisés qui ont perdu leur usage ne se recyclent pas sans intervention des pouvoirs publics. Or les petites et moyennes collectivités n’ont souvent pas toutes les compétences techniques en interne pour faire face à ces chantiers qui touchent à des domaines très variés. On se retrouve alors bloqué parce qu’on ne sait pas comment s’y prendre ».
UrbanVitaliz pour combler ce vide
Et d’ajouter : « Pourtant, il existe des acteurs publics variés et compétents, des outils et de nombreux dispositifs juridiques et financiers, mais encore faut-il les connaître ! On a donc créé UrbanVitaliz pour combler ce vide, pour les collectivités qui ne savent pas vers qui ou vers quoi se tourner ».
Un test grandeur nature
Et preuve de la pertinence de cet accompagnement, UrbanVitaliz a déjà accompagné depuis sa création, 230 collectivités. Les retours sont plus que positifs puisque 80 % d’entre elles ont pu mener des actions concrètes grâce aux recommandations fournies par l’outil. La Startup d’État accompagne gratuitement des collectivités de toute la France, sur des types de friches variés allant de zones tertiaires en déprise à des résidence ou cliniques à l’abandon en passant bien évidemment par des anciennes usines, des stations essence ou encore des friches ferroviaires.
Comment ça marche ?
Concrètement, une collectivité qui souhaite être accompagné peut se rendre sur UrbanVitaliz.fr. Elle y saisit une courte description de sa friche, de son projet, de ses blocages. Une fois cette démarche effectuée, elle a accès « aux ressources déjà en ligne, et l’équipe complète cette première base par des recherches complémentaires selon les besoins diagnostiqués . La collectivité en ressort avec des recommandations d’organismes à contacter, et des dispositifs à actionner ».
Une Startup d’Etat, c’est quoi ?
A chaque problème, une solution et sans doute aussi… une startup. Depuis maintenant presque 10 ans en effet, l’Etat mène une politique d’Innovation du service public en développant des produits numériques centrés sur les usages via des startups d’Etat. Malgré cet anglicisme, ces structures sont bel et bien des services publics numériques. Développées par une équipe autonome, elle est financée par l’administration pour répondre à un problème lié à une politique publique.
6 mois pour faire ses preuves
Ce format permet de tester rapidement (et à moindre coût) des solutions en phase beta test. En effet, si au bout de 6 mois, l’équipe n’a pas pu livrer un produit fiable, le projet s’arrête. Une petite visite sur le site beta.gouv.fr permet d’avoir une meilleure compréhension de la transformation numérique déjà réalisée et de tout le travail encore en cours ; 39 services en accélération ; 74 services en construction ; 55 problèmes en investigation et déjà plus de 120 services mis en service…