Le Tour de France des élus sur les routes du Puy-de-Dôme
Après une première pause bien méritée hier, les coureurs du Tour de France s’affrontent aujourd’hui sur les routes du Puy-de-Dôme, depuis Vulcania jusqu’à Issoire. En ce mois de juillet consacré sur Paroles d’élus au duo tourisme et numérique, nous ne pouvions pas nous priver de nous attarder tout d’abord sur le plus célèbre centre français de culture scientifique autour du volcanisme. Autre sujet très différent, et qui montre au passage les nombreux atouts de ce territoire, la ville d’arrivée mise quant à elle sur la formation et l’industrie 4.0. Un autre sujet qui a attiré notre curiosité.
Transmettre une passion
De Vulcania à Issoire. L’occasion donc de parler dans un seul article à la fois de tourisme, de formation et d’industrie. Le centre européen du volcanisme est indissociable des Krafft. Dès 1986, ce couple de vulcanologues de renommée mondiale avait imaginé en effet au cœur du Puy de Dôme, un lieu de transmission de la culture scientifique sur les Volcans. Emportés par une nuée ardente sur les pentes du volcan Hunzen au Japon en 1991, Maurice et Katia n’auront jamais vu de leurs yeux ce projet voté en 1994 par le conseil régional de l’époque.
Un numérique au service du propos scientifique
Comme dans beaucoup d’autres sites touristiques de ce type, le numérique a complément été intégré au parcours des visiteurs. Dans l’animation « Réveil des géants d’Auvergne » par exemple, le réalisme du film 3D numérique permet d’aborder non sans émotion des questions scientifiques : « Que se passerait-il si les volcans d’Auvergne se réveillaient ? Et sont-ils vraiment éteints ou seulement endormis ? » Vulcania vous invite concrètement à vivre la réponse en direct dans cette attraction unique.
Le plus grand planétarium de France
Autre exemple de la place du numérique avec le planétarium qui a ouvert ses portes cette année. Avec son dôme immersif de 22 mètres de diamètre, il s’agit du plus grand planétarium de France. Équipé d’un système de projection laser 10K, ce bâtiment est également équipé de plusieurs ateliers ludiques et pédagogiques, ainsi que d’un espace dédié aux ressources documentaires sur l’Espace, les phénomènes naturels et les volcans.
Master spécialisé « industrie 4.0 »
Partons maintenant à Issoire, ville d’arrivée de cette 10ème étape afin d’aborder un autre atout de ce territoire. Si l’Agglo Pays d’Issoire reste principalement rurale, elle brille au niveau national par le dynamisme de ses entreprises. En effet, on y trouve bon nombre de fleurons de notre industrie. A l’écoute des problèmes de formations et de recrutements, un nouveau Master spécialisé « industrie 4.0 » vient d’être créé.
Les petites villes créatrices d’emplois
Souvenez-vous. Lors des dernières Assises de l’APVF à Cenon, le Président Christophe Bouillon avait rappelé avec force une réalité souvent méconnue ; « 70% des emplois industriels en France sont dans les collectivités de moins de 20 000 habitants ». Issoire, en est une parfaite illustration.
Territoire d’industrie 4.0
Cette commune de moins de 15 000 habitants est un véritable pourvoyeur d’emplois pour le territoire. En effet, plus de 4 000 personnes viennent travailler sur les différentes zones d’activités implantées le long de l’autoroute A75. Sa particularité est d’avoir à son arc plusieurs domaines d’excellence avec des entreprises de renommée mondiale dans l’aéronautique, l’automobile ou encore la filière pharmaceutique.
Des élus à l’écoute des besoins du secteur
Mais les élus ont la volonté de ne pas laisser filer les jeunes pépites implantées et de leur apporter des réponses adaptées à leurs problématiques. Comme l’explique ainsi le président d’Agglo Pays d’Issoire, Bertrand Barraud, le point de départ de cette nouvelle aventure est un échange avec les dirigeants de l’entreprise Braincube implantée sur le territoire ; « ils nous ont fait part de leur difficulté à recruter dans le domaine de l’industrie 4.0 ».
Industrie 4.0, un secteur créateur d’emploi…
Derrière ce terme, on associe les dernières technologies liées tout autant à la robotique, à l’informatique qu’à l’automatique. Interrogé par nos confrères de Localtis, Fabien Besseyre, vice-président, en charge de l’économie, de l’industrie, de l’artisanat et du commerce résume ainsi ; « Il s’agit d’optimiser les processus de production, grâce à des réseaux de capteurs et à l’analyse des données massives ». Et de poursuivre ; « ce secteur est amené à créer de l’emploi et à favoriser l’implantation de nouvelles entreprises ».
…mais qui peine à recruter
On le sait, la formation est un véritable enjeu les territoires alors que certains bassins de vie ont un taux de chômage très faible, à 6,8%, avoisinant ainsi les 5% qualifiés de « structurel ». Aussi, pour créer un nouveau master, la collectivité s’est adressée à l’Université Clermont Auvergne (UCA). Le parcours « Industrie 4.0 », vient ainsi concrètement compléter le Master 2 « Automatique Robotique », imaginé et mis en place par l’École Universitaire de Physique et d’Ingénierie de l’UCA. Et pour faire d’une pierre deux coups, Issoire a mis à disposition, en plein cœur de ville un bâtiment pour accueillir les étudiants.
Une dizaine d’étudiants accueillis
Depuis septembre 2021, déjà deux promotions composées d’une dizaine d’étudiants ont suivi ainsi cette formation. Ces derniers sont tous alternants et passent chaque mois 2 semaines en entreprises. Comme le soulignait Localtis l’an dernier, le bilan de ces premières promotions s’est révélait très positif. En effet, « la quasi-totalité des entreprises signataires des contrats d’apprentissage pensent embaucher leur alternant ».
Pour accéder à l’étape précédente, c’est ici.