[Régions et emplois] Ce que nous dit l’Observatoire sur les besoins en compétences numériques
En cette semaine des métiers du numérique, l’occasion nous est tout naturellement donnée de revenir sur les résultats de « l’Observatoire sur les besoins en compétences numériques ». Initiée pour la 2ème année par la Grande école du numérique (GEN), cette publication met en lumière un palmarès des 15 métiers les plus recherchés en 2021 ; leurs évolutions mais aussi les besoins spécifiques par région. Explications.
Un panel de 55 métiers
Ces métiers ne vous dissent peut-être rien ; Développeur Full-stack, Digital Business Developer, Data Analyst ou encore Designer UX/UI. Pourtant, ce sont des jobs d’avenirs et ils occupent le top 15 des métiers les plus recherchés de « l’Observatoire sur les besoins en compétences en France » qui vient d’être publié le 10 janvier dernier. Pour définir ce classement, la Grande Ecole du Numérique s’est appuyée sur les résultats obtenus à l’automne dernier sur le réseau social professionnel LinkedIn et sur le métamoteur de recherche d’emploi, Indeed pour un panel de 55 métiers.
Un Label qui voit grand
La Grande École du Numérique, qu’est-ce que c’est ? Egalement désignée par l’acronyme GEN, il s’agit d’un réseau de plus de 300 formations aux métiers du numérique. Labellisées par l’Etat, elles répondent au double objectif de permettre à des profils éloignés de l’emploi de se former mais aussi de répondre aux difficultés des entreprises du numérique à recruter. Rappelons en effet, que selon France Stratégie et la Dares, de 170 000 à 212 000 postes (selon les scénarios) sont à pourvoir d’ici la fin 2022 en France.
Sans prérequis académiques
Or, depuis sa création, déjà plus de 32 000 personnes ont pu être formées. Et tout l’intérêt cet observatoire, c’est qu’il démontre que la plupart des métiers en forte tension ; sont des emplois numériques accessibles sans prérequis académiques, « auxquels chacun peut se former grâce aux formations inclusives du réseau GEN ».
Des besoins différents selon les régions
Comme le souligne l’observatoire, si l’Ile-de-France concentre l’essentiel des emplois et des établissements numériques grâce à un écosystème de startups très dynamique ; toutes les Régions répondent présentes avec pour chacune d’elles, des besoins spécifiques. Ainsi, le trio de la Bourgogne Franche-Comté, du Centre Val-de-Loire et de la Normandie « se démarque par la recherche de profils de Community Manager et de Data Analyst ».
Certains profils en forte demande
En Auvergne-Rhone-Alpes, le baromètre identifie ; « un fort besoin en compétences en programmation, ainsi qu’en chefs de projet, conséquence de la transformation digitale importante des entreprises de la région et des investissements de ces entreprises, notamment dans leur structure IT ». Autres enseignements, les Pays de la Loire se différencient quant-à-eux, par une forte demande de profils de Techniciens système et réseaux ; il en est de même de la région Grand-Est, qui a ; « également fait du numérique un pilier de son développement, notamment dans les réseaux et télécoms ».
Des chiffres clés
Tout l’intérêt d’un tel outil est de pouvoir comparer les différentes dynamiques à l’échelle nationale et régionale. Ainsi, on y découvre par exemple que 996 emplois ont été créés dans la numérique l’an dernier en Région Bretagne ou que la part des recrutements jugés difficiles est de 6,37%. Ces chiffres peuvent être mis en comparaison par exemple avec les 3611 emplois numériques créés l’an dernier en Région Auvergne-Rhône-Alpes ou les près de 15 000 emplois numériques d’Ile-de-France.
Des stratégies bien définies
Cet observatoire met aussi en avant les résultats des politiques publiques portées par les collectivités. Ainsi, il est rappelé que l’Auvergne-Rhône-Alpes a fait du développement de l’écosystème numérique l’une de ses priorités; « avec notamment la création du Campus Région du numérique dans la métropole lyonnaise ». En région Hauts-de-France, on compte sur le territoire pas moins de 10 incubateurs, 15 clusters et 8 pôles de compétitivité. Autre exemple enfin avec l’Occitanie. La région ; « mise tout sur le développement de nouveaux clusters en dehors des agglomérations toulousaine et montpelliéraine ».