[Friche et Numérique] La Halle Tropisme voit grand
Suite de notre pérégrination à la découverte de la reconversion des friches dans nos villes. Après le Clean Tech Booster la semaine dernière, nous restons dans le Sud, direction Montpellier. En janvier dernier en effet, un lieu d’un nouveau type, pas encore totalement identifié, a ouvert ses portes dans un ancien bâtiment militaire laissé à l’abandon depuis 2010. Son Nom ? La Halle Tropisme.
Le canon a laissé la place à l’innovation et à la culture
Lorsque l’EAI, l’Ecole d’Application de l’Infanterie a fermé ses portes en 2010, bien malin était celui qui pouvait imaginer une seconde vie pour les 4000 mètres carrés laissés à l’abandon. Neuf ans plus tard, le patrimoine a été conservé mais totalement réaménagé. La Halle Tropisme a aujourd’hui une ambition clairement affichée : devenir un lieu de référence pour les entrepreneurs culturels de Montpellier. Inspirée des tiers-lieux, elle réponde en effet « aux nouveaux usages des créatifs et entrepreneurs culturels et s’ouvre au grand public à travers une programmation culturelle et artistique ».
1ère pierre de la future cité créative
La Halle Tropisme est en quelque sorte la première pierre du grand projet baptisé Montpellier Cité Créative. Ce dernier va devenir le futur cluster dédié aux Industries Culturelles et Créatives. En plein cœur de Montpellier, il accueillera notamment à côté du tiers-lieu, le campus créatif de l’École supérieure des métiers artistiques (ESMA) sur une surface de 16 000 m2.
Expérimenter de nouveaux modes de travail et de création
Ainsi, l’aménagement des espaces répond aux attentes spécifiques des jeunes entreprises culturelles. À terme, ce lieu hébergera jusqu’à 200 acteurs venant de tous les secteurs de la création. Pour le maire de Montpellier Philippe Saurel, « La Halle Tropisme incarne une conception très collaborative. Elle servira en effet peu ou prou d’incubateur, dans un parcours entrepreneurial associant une école comme l’ESMA (…) Montpellier n’a pas d’industries lourdes, comme Airbus pour Toulouse, mais elle peut s’appuyer sur le numérique, la santé, l’innovation, la recherche ou la culture. Cette matière grise nous permettra de créer les emplois de demain ».
Des idées plein la tête
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la Halle Tropisme ne se repose pas sur ses lauriers. Ainsi ce lieu ouvert à la culture et à l’entrepreneuriat propose depuis le début du mois de nouveaux concepts : marché local et un jardin pédagogique baptisé Jardin Tropisme. L’idée, au-delà de se fournir en produits locaux, est en effet d’encourager les habitants à repenser la nature et les espaces verts en pleine ville.