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Sommaire de l’article
    Culture, patrimoine & tourisme

    [Focus sur] le dispositif « Au cœur des territoires » du Cnam en Région Grand Est

    « Docet omnes ubique ». Voici la devise du Conservatoire National des Arts et Métiers, plus connu sous l’acronyme de Cnam. « Il enseigne à tous et partout » est en effet la marque de fabrique de cette institution déjà implantée dans plus de 150 villes. Partenaires du programme Action Cœur de Ville, l’institution prévoit de déployer 100 nouvelles antennes dans autant de villes moyennes via l’appel à projet « au cœur des territoires ».  Le numérique devrait avoir la part belle dans ce nouveau dispositif. Direction aujourd’hui la Région Grand Est, où une dynamique territoriale particulière se développe.

    Mettre la formation à la portée de tous

    Si à sa création à la fin du XVIIIème siècle, son objectif était de former uniquement des ingénieurs,  le Cnam a su progressivement développer et étoffer son offre de formation. Aujourd’hui, il s’agit du seul établissement en France à proposer à tout un chacun, de suivre une formation professionnelle tout au long de la vie. Chaque année, 69 000 élèves, appelés auditeurs, suivent ainsi les cours du Cnam en France pour se perfectionner ou obtenir un diplôme. Pour Olivier Faron, son administrateur général, le CNAM donne, en étant partenaire d’Action Cœur de Ville, « une nouvelle impulsion afin de mettre la formation tout au long de la vie à la portée de toutes et de tous ».

    Un catalogue de formation ( à distance) prêt à être déployé

    Grâce à son expertise, le Cnam a déjà sélectionné pas moins de cinquante parcours de formation différents. L’un des points forts de ces derniers, outre le fait qu’ils débouchent sur l’obtention de diplômes nationaux, de titres RNCP ou de certifications professionnelles, et qu’ils sont immédiatement déployables sur tout le territoire. Ces parcours couvrent par ailleurs une « quinzaine de filières métiers dynamiques, de l’entrepreneuriat au commerce, en passant par le numérique ou la comptabilité ». Enfin, ils sont totalement éligibles au compte personnel de formation (CPF).

    Des formations et des outils numériques

    Difficile de faire une présentation exhaustive du catalogue de formation tant il est important. Néanmoins, notons par exemple le cursus « ville numérique » dont les objectifs sont de « présenter les phénomènes d’urbanisation à l’aune des enjeux liés à la révolution numérique » mais aussi de « donner des capacités d’analyse sur l’évolution des stratégies territoriales ». L’un des points forts du dispositif «  au cœur des territoires » va être d’être capable de s’adapter aux contraintes professionnelles et personnelles de chacun. Concrètement, les formations sont dispensées en présentiel, en hybride, en alternance ou à distance.

    55 premières villes retenues

    Ce partenariat a pris la forme d’un appel à projet baptisé « Au cœur des territoires » et ouvert aux 222 villes retenues dans le cadre du dispositif Action Cœur de villes. Le 26 septembre 2019, 55 premières villes ont été dévoilées pour un déploiement rapide. Si la crise sanitaire a engendré quelques retards dans le calendrier de déploiement initialement prévu, la dynamique et l’envie sont toujours aussi présents.

    Un nouvel axe de développement dans les conventions locales

    Au cœur des territoires va permettre concrètement aux villes sélectionnées d’inscrire « le déploiement de nouveaux cursus à vocation professionnelle dans leur convention locale », offrant ainsi de facto la possibilité de « mobiliser facilement les financements Cœurs de Ville nécessaires à la mise en œuvre des centres Cnam Au cœur des territoires ».

    La Région Grand Est revendique une dynamique territoriale inspirante

    Or, parmi ces 55 premières villes, 15 font partie de la région Grand Est, preuve d’une dynamique particulière. Ainsi, dans les prochains mois, le Cnam  en Grand Est lance le concept de « Maisons des compétences ». L’ambition des collectivités et de l’institution est d’en faire des « plates-formes de compétences, plates-formes à vocation collective et collaborative », dans un esprit « d’ensemblier ».

    Lieu de rencontre et de formation

    Concrètement, ces maisons des compétences seront une « nouvelle génération » de centre de formation et seront implantées dans les centres villes. Elles permettront de développer différentes activités telles que : la réalisation de diagnostic et l’accompagnement des compétences, « assurer une veille sur les compétences, être un lieu de ressources documentaires, assurer la promotion de la culture scientifique et technique, (…) utiliser la formation professionnelle au service du développement des compétences ».

    Une méthodologie d’implantation au service des territoires

    L’enjeu est maintenant de définir un modèle économique, pédagogique et organisationnel afin d’assurer « une montée en charge progressive de l’activité en trois ans et visant un auto-portage la quatrième année ». Pour atteindre cet objectif, le Cnam Gand Est envisage de pouvoir proposer dans ces structures différents services et activités financées par les grands domaines d’intervention à l’instar de la Promotion Supérieure du Travail, de l’apprentissage et de la formation inter et intra entreprise. »

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