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    Éducation & formation

    En visite à Poitiers pour dessiner le futur « virage » du numérique éducatif

    Le 8 octobre dernier, il fut principalement question de numérique éducatif lors du Premier Ministre à l’Université de Poitiers. A cette occasion, Jean Castex a ainsi souhaité rencontrer « l’écosystème éducatif engagé dans la transition numérique de l’enseignement », et dresser le bilan des enseignements de la crise dans ce domaine. L’occasion également d’annoncer les résultats des dispositifs de soutien à l’innovation dans le numérique éducatif et a lancé une nouvelle mission.

     

    « Au cœur des enjeux de l’avenir »

    Comme l’a expliqué le 1er Ministre lui-même ; « Je suis venu avec le ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports et la ministre en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, vous parler de numérique et d’enseignement, c’est-à-dire un sujet qui est au cœur des enjeux de l’avenir ».

    Poitiers, capitale de « l’Éducation nationale »

    Et de poursuivre ; « Où pouvais-je le faire (…) mieux qu’ici à Poitiers, mieux qu’ici dans la Vienne, capitale érigée en capitale de l’Éducation nationale, forcément lieu d’accueil des grands acteurs de notre pays en matière d’éducation et notamment numérique ». La question pour le chef du gouvernement n’est plus « de savoir si l’on est-ce est pour ou contre le numérique, évidemment. Pour cela l’affaire est réglée et entendue. Mais le numérique comment ? »

    Tirer le bilan de la crise

    Toujours très prudent sur la crise que « nous traversons;  je ne me permets pas de dire que nous avons traversé », le 1er Ministre a rappelé que dès juillet 2020, le Plan de relance a permis de débloquer  « 35 millions d’euros pour permettre dans les établissements d’enseignement supérieur de travailler à des enseignements en mode hybride ». Leur du bilan est aujourd’hui venu afin; grâce à la sollicitation « des organismes experts au sein de l’État » d’identifier « toutes les faiblesses que nous avons rencontrées et afin surtout de proposer des solutions ».

    Vers une stratégie globale

    Le 1er Ministre en est convaincu ; « L’avenir justement, c’est d’avoir, au-delà de la réparation des dysfonctionnements, une stratégie globale, une stratégie globale permettant de prendre un véritable virage numérique, virage numérique pour s’emparer de toutes ces opportunités qui sont devant nous. Il faut avoir une vision globale du sujet ».

    Premiers retours positifs des « TNE »

    Or justement, l’une des solutions semble être dans le déploiement du dispositif Territoires numériques éducatifs (TNE). Ceux-ci doivent permettre de tester, à grande échelle; la mise en œuvre de la continuité pédagogique et de réduire la fracture numérique. Deux départements, l’Aisne et le Val-d’Oise étaient des collectivités pilotes de  la phase d’expérimentation qui s’est tenue sur 2020 et 2021. Les  premiers retours d’expérience semblent, d’après le gouvernement, être positifs

    De 2 à 12

    Dix nouveaux départements se joindront donc au dispositif. Il s’agit des Bouches-du-Rhône ; du Cher, de la Corse du Sud, du Doubs, du Finistère, de la Guadeloupe, de l’Hérault, de l’Isère ; des Vosges et de la Vienne. Ces derniers ont été sélectionnés afin de fournir un retour d’expérience le plus représentatif possible «  de la diversité des réalités économique, géographique, sociologique et technologique de nos territoires en matière d’accessibilité au numérique ».

    172 millions d’euros consacrés

    Cette nouvelle phase d’expérimentation est prévue pour durer 3 années. Les départements bénéficieront d’un financement de 172 millions d’euros dans le cadre du PIA 4. Trois opérateurs nationaux sont ainsi mobilisés. Il s’agit de  la Caisse des Dépôts, du Réseau Canopé pour les ressources numériques éducatives et du GIP Trousse à projets en charge de l’accompagnement des parents. En étendant le dispositif à 10 nouveaux départements; ce sont pas moins de 1, 3 millions d’élèves supplémentaires qui seront concernés.

    Un mot pour les jeunes pousses

    Lors de son intervention à Poitiers, Jean Castex a également rappelé que le dynamisme des start up françaises dans le domaine, qui selon lui ;  « sont parmi les plus dynamiques d’Europe aujourd’hui ». Et de préciser que les entreprises de la EdTech représente aujourd’hui environ 450 entreprises; et pour près de 7 000 emplois directs. Il faut qu’il y en ait encore beaucoup plus. ; « Je le dis, c’est une priorité et nous allons évidemment par le Plan de relance; les encourager avec le travail de BPI France dont je veux également saluer le rôle ».