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    Regards croisés : la télémédecine

    Janvier 2012

    « C’est de la médecine de très haut niveau apportée sur le territoire », fait ainsi valoir René Souchon, président du conseil régional d’Auvergne. « C’est la médecine idéale », renchérit Jean-Michel Astier, adjoint au maire de Saint-Vincent-de-Salers.

    Vers la télémédecine, pour tous et partout. Les élus plébiscitent l’émergence de la télémédecine, envisagée comme une façon de lutter contre les déserts médicaux, tout en mettant en garde les pouvoirs publics de toute tentation d’opérer, grâce à ce nouveau média, des économies.

    Jean-Mihel Astier
    René Souchon
    Nicole Rouaire
    Vincent Descoeur
    Pierre Regnault
    Jean-Louis David

    Premier usage qu’évoque la télémédecine : la possibilité de pallier l’absence de médecins en milieu rural. En 2010, selon la Direction de la recherche, des études, des évaluations et des statistiques (DREES), 2,8 millions de Français affirmaient rencontrer des difficultés pour rencontrer un médecin généraliste, spécialiste ou un professionnel de santé.
    Un ressenti qui ne devrait pas aller en s’améliorant : si, à la fin de l’année 2007, 208 000 médecins exerçaient sur le territoire français, les pouvoirs publics estiment que ce chiffre devrait baisser de 10 % au cours des dix prochaines années.
    Cet argument conduit les élus locaux à attendre beaucoup de la télémédecine, en termes de services rendus aux citoyens. « C’est de la médecine de très haut niveau apportée sur le territoire », fait ainsi valoir René Souchon, président du conseil régional d’Auvergne. « C’est la médecine idéale », renchérit Jean-Michel Astier, adjoint au maire de Saint-Vincent-de-Salers.
    Les Français marquent eux aussi un certain enthousiasme au sujet des outils nécessaires au déploiement de la télémédecine. 74 % des Français se déclarent « plutôt favorables » à la mise en place du Dossier médical personnalisé (DMP)1, le dossier médical dématérialisé.
    Néanmoins, soulignent certains élus, pour emporter la conviction de la population, « ne donnons pas l’impression que l’on fait cela parce que cela produira des économies », met en garde Jean-Louis David, maire de Commelle-Vernay et conseiller délégué du Grand Rouanne en charge des TIC. « La télémédecine s’avère très intéressante à condition à ce que cela n’entraîne pas la fermeture d’hôpitaux publics qui me semblent fondamentaux pour le territoire », insiste Nicole Rouaire, vice-présidente du conseil régional d’Auvergne, en charge de la culture, du patrimoine et des usages numériques.

    (1) Source : Sondage Viavoice réalisé pour le Groupe Pasteur Mutualité en décembre 2010.