Grigny Particip@ctive, une plateforme d’échanges dédiée aux citoyens
Regroupées sous le label « Grigny Particip@ctive » ces initiatives visent à favoriser l’implication des habitants dans la gestion de la commune. Véritable plateforme de propositions et d’échange entre les habitants, les conseils de quartier, les associations et la municipalité, le site internet est devenu un élément incontournable.
Il y a 15 ans que la mairie de Grigny a placé au coeur de son projet de ville des dispositifs de démocratie participative. 6 conseils de quartier, un conseil associatif, un conseil municipal des jeunes, un service interne à la mairie, ce sont les différents outils dont la municipalité s’est dotée au fil des ans.
René Balme est élu conseiller municipal de Grigny, dans le département du Rhône, en 1983. En 1986, il y devient le maire adjoint en charge de la culture. En 1992, il s’installe dans le siège de maire et est systématiquement réélu depuis (élections de 1995, 2001 et 2008). En 2007, la commune de Grigny rejoint l’intercommunalité du Grand Lyon et René Balme en devient l’un des conseiller communautaire. Après avoir été adhérant au PCF de 1983 à 1997.
Une véritable volonté de favoriser l'échange
Un forum dédié, sur le site Internet de la ville, qui a progressivement mué en site véritable (www.demopart.fr) ainsi qu’un pôle de compétence mis en place entre la Mairie et l’association « la M@ison des TIC » pour former les habitants aux usages des TIC : ces deux piliers complètent ensuite intelligemment les actions développées par la mairie.
Regroupées sous le label « Grigny Particip@ctive » ces initiatives visent à favoriser l’implication des habitants dans la gestion de la commune. Véritable plateforme de propositions et d’échange entre les habitants, les conseils de quartier, les associations et la municipalité, le site internet est devenu un élément incontournable.
En 2004, pour asseoir le dispositif, le maire et son équipe ont intégré dans la gestion de la commune le concept de budget participatif. Basé sur la prise en compte des propositions des habitants et la mise à disposition d’une enveloppe à leur réalisation, le budget participatif est une idée très novatrice en France mais qui a déjà fait ses preuves en Amérique latine.
Des résultats satisfaisants
Représentant en moyenne 400000 euros par an, ce budget a permis, depuis six ans, au habitants d’émettre plus de 1100 propositions tout domaines confondus (jeunesse, voirie, sport, vie scolaire, petit enfance, environnement, etc.) et bon nombre l’ont été via le site internet.
Une fois émises les propositions sont discutées librement directement sur le site et dans les conseils de quartier dont les comptes rendus sont disponibles en ligne.
A Grigny le service de démocratie participative emploie 3 personnes. Ce système « génère des économies parce que les réalisations et les propositions qui sont faites par les habitants sont des proposition a minima, on est pas dans la dépense à tout prix. » comme le souligne René Balme. Et celui-ci d’ajouter qu’avant la mise en œuvre de la démocratie participative dans sa commune, il se souvient avoir fait des aménagements qu’il avait été obligé de détruire ou de modifier quelques temps après leur édification car ils ne correspondaient pas exactement aux besoins des habitants, ce qui n’arrive plus aujourd’hui.
Alors que de plus en plus de collectivités mettent en avant le concept de démocratie participative et cherchent des solutions pour permettre aux citoyens d’interagir avec elles, l’exemple novateur de la ville de Grigny devrait faire des émules…
