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    Environnement & gestion des ressources

    [ZAN] Les outils de l’Ademe pour« faire la ville dense, durable et désirable »

    Continuons aujourd’hui notre plongée dans notre thématique mensuelle avec un outil qui s’avèrera plus que nécessaire, j’ai nommé le nouveau guide de l’Ademe : « Faire la ville dense, durable et désirable ». Cette publication apporte, sans mauvais jeu de mots, « sa pierre» à l’édifice en proposant des éléments d’analyse et des leviers indispensables pour réussir l’application du zéro artificialisation nette des sols (ZAN).

    Inventer de nouveaux modes de concevoir

    Si l’objectif est fixé, la méthode à appliquer pour l’atteindre est encore floue. Ainsi, les acteurs de l’aménagement sont invités à « inventer de nouveaux modes de concevoir, de fabriquer, et de gérer nos territoires, en conjuguant sobriété et qualité urbaine ». Et il y a urgence puisque limiter l’étalement urbain et l’artificialisation des sols doit permettre de répondre en partie à l’urgence climatique.

    Une des réponses

    Pour l’Ademe, à l’initiative de cet ouvrage, concilier densité des populations, des activités et des services, sous certaines conditions, en garantissant la qualité de vie des citoyens en première préoccupation, constitue « une des réponses à la limitation de l’étalement urbain et aux enjeux de résilience de nos territoires ».

    Renouveler la ville existante

    En effet, comme le souligne dans l’édito commun, Jean Baptiste Butlen, Sous-Directeur de l’Aménagement Durable DGALN/DHUP et Baptiste Perrissin-Fabert, Directeur Exécutif de l’Expertise et des Programmes ADEME ; « La sobriété foncière consiste en premier lieu à renouveler la ville existante, en revitalisant les cœurs des petites et moyennes centralités, en recyclant les friches, en mobilisant les logements vacants, et en révélant le potentiel du « déjà là ».

    Cet objectif ne signifie par l’arrêt des projets d’aménagement

    Et d’ajouter que ; « les enjeux de sobriété foncière ne signifient en aucun cas l’arrêt des projets d’aménagement ou de construction ; ils permettent au contraire de moduler le rythme d’artificialisation des sols en tenant compte des besoins et des enjeux locaux, notamment les dynamiques démographiques et économiques, de sorte à maîtriser l’étalement urbain ».

    Répondre aux enjeux d’un urbanisme durable

    L’Ademe met cependant en garde ; ceux qui espère trouver dans cet ouvrage « un inventaire exhaustif de bonnes pratiques immédiatement reproductibles » seront déçus. Si cette publication met en lumière certains exemples concrets de mise en œuvre inspirants, elle propose surtout « une approche structurée pour comprendre et impulser des projets qui répondent aux enjeux d’un urbanisme durable et favorable au bien-être et à l’amélioration du cadre de vie ».

    Les écueils à éviter

    Ainsi, cette parution accessible gratuitement, apporte des éléments de réponses aux 3 volets jugés indispensables pour mener à bien cette réflexion, à commencer tout d’abord  par ; « Les différentes problématiques environnementales, économiques et sociales liées à l’étalement urbain, et les objectifs nationaux de lutte contre l’artificialisation des sols ». Vous trouverez également dans l’ouvrage un « cadrage théorique des notions de densité et de formes urbaines, ainsi que les enjeux à prendre en compte dans la définition de la ville dense, durable et désirable et les écueils à éviter ».

    Les différents leviers à mobiliser

    Enfin, et c’est un des atouts de cette publication, elle liste les différents leviers à mobiliser pour agir sur la densité réelle et la densité vécue, à partir de projets inspirants, selon différentes formes urbaines. L’Ademe précise par ailleurs « qu’une grille de lecture permet d’identifier l’échelle d’application (…) de chacune des solutions présentées ».

     

    Pour consulter la publication, c’est ici