Cabine de téléconsultation : quel bilan tirer de l’expérimentation de Le Favril ?
Depuis octobre 2019, la commune de Le Favril en Eure-et-Loir mène une expérimentation inédite. John Billard, maire de la collectivité depuis 2008, a été en effet le premier à implanter dans sa propre mairie une cabine de téléconsultation. Si cette dernière ne résout pas la problématique majeure des déserts médicaux, elle apporte une solution concrète pour les près de 5000 personnes vivant dans le même bassin de vie que la commune. Pour Paroles d’Elus, celui qui est aussi Secrétaire Général de l’AMRF tire un premier bilan de cette initiative.
« Un défi à relever »
Si la crise sanitaire a accéléré la transformation numérique de notre pays ; à l’instar de 4,5 millions de téléconsultations qui ont été menées en avril 2020, en plein cœur du premier confinement ; le manque de médecins dans certains territoires est malheureusement toujours une réalité et un défi à relever. En effet, il faut encore attendre quelques années avant d’entrevoir les premiers résultats espérés de la suspension temporaire du numerus clausus et de son remplacement (d’ici peu) par des objectifs nationaux pluriannuels.
« Face aux déserts médicaux : l’innovation territoriale en action »
Dans le rapport sénatorial daté du 14 octobre 2021 et intitulé « Face aux déserts médicaux : l’innovation territoriale en action », Philippe MOUILLER Patricia SCHILLINGER ont pu interroger le Maire de Le Favril sur l’initiative mené dans sa commune. Parmi les dimensions importantes mises en avant par l’élu lors de son audition ; « la qualité de la consultation ». En effet, pour John Billard ; « une consultation en télécabine est un véritable examen médical qui dure obligatoirement 20 minutes, à l’issue duquel un diagnostic complet est établi ».
Téléconsultation :« 96 % des personnes satisfaites »
L’autre point important de cette expérimentation est le retour des patients. Et l’élu de préciser que ;« 96 % des personnes sont satisfaites et sont prêtes à recommander l’expérience de télémédecine ». Enfin, 36 % des patients ont plus de 60 ans, « preuve de l’absence de barrière générationnelle ».