[Sport et Tech] La Suisse bientôt sacrée « Silicon Valley du sport »
En ce mois de juillet consacré au Sport, partons de l’autre côté de la frontière. Direction en effet la Suisse. Pourquoi cette escapade ? Parce que la Suisse est en passe de décrocher un nouveau titre, celui de devenir la « Silicon Valley du sport ». Pour y arriver, elle peut compter sur les nombreux acteurs clés de la filière sportive. Elle accompagne aussi des start-ups spécialisées dans le big data et l’intelligence artificielle pour l’analyse sportive sont en pleine croissance. Enfin, L’école polytechnique de Lausanne (EPFL) et les associations internationales comme l’Union cycliste internationale (UCI), contribuent au développement de cet écosystème en connectant les organisations avec le monde académique, l’industrie et les start-ups locales. Environ quarante start-ups, dont Dartfish, Gait Up, Advanced Sports Instruments, Bearmind, Archinisis et Bcomp, se distinguent dans ce secteur.
Pour en savoir plus, nous avons pu poser quelques questions à Pascal Vuilliomenet, chef de projets à l’EPFL, lors du dernier salon VivaTech à Paris.
Paroles d’élus : Pourquoi être présent à Vivatech ?
Pascal Vuilliomenet : On vient avec une délégation qui s’appelle Sportech pour présenter ici à Vivatech les expertises qui existent en Suisse pour développer de l’innovation dans le domaine du sport. Vivatech est une fois de plus reconnue sur le plan international pour tout ce qui est développement technologique et bien sûr, pour nous, c’est une chance inouïe de pouvoir présenter les expertises que nous avons et les développements que nous avons à disposition. L’écosystème Sportech, c’est finalement la densité que nous avons en Suisse entre les fédérations sportives. Les gens le savent relativement bien : nous avons aussi un réseau économique et un réseau académique extrêmement denses qui permettent de faciliter l’innovation entre les différents acteurs, et tout cela sur un territoire extrêmement petit.
Paroles d’élus : Que font les start-ups présentent sur votre stand ?
Pascal Vuilliomenet : Dans le cadre du salon, nous sommes descendus avec un certain nombre d’entreprises et de start-ups de ce réseau qui permettent de couvrir un domaine extrêmement large, allant du domaine médical à celui de la performance sportive. Nous avons par exemple Onard, une start-up qui développe des systèmes d’électrodes permettant à des personnes handicapées de retrouver la marche, et des projets comme SP80, qui sont des projets vraiment axés sur la performance, où nous développons des bateaux à voile pour battre des records de vitesse. Derrière tout cela se trouve l’opportunité de pousser les technologies aux limites, technologies qui peuvent ensuite être appliquées dans de nombreux domaines.
Paroles d’élus : Comment s’explique ce choix stratégique de miser sur le binôme « sport et tech » ?
Pascal Vuilliomenet : Pour nous, le sport a deux avantages. D’une part, il nous permet de tester très rapidement avec des utilisateurs exigeants des technologies pour atteindre les limites de la performance, et d’autre part, il nous offre un moyen de communication pour expliquer ce que nous faisons et transposer ces innovations dans d’autres domaines. Les start-ups de notre territoire doivent bien sûr travailler sur le plan international. L’intérêt de la Suisse réside dans le fait que nous pouvons tester à petite échelle dans un écosystème très dense les différents développements, mais nous travaillons naturellement sur le plan international pour étendre nos marchés et collaborer bien au-delà de nos frontières.