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Sommaire de l’article
    Culture, patrimoine & tourisme

    Dans la Drôme, le succès d’ Invest In Romans

    Ces dernières années, les villes dites « moyennes » ont le vent en poupe. En effet, entre 2018 et 2021, les transactions immobilières y ont fait un bond de 17%. C’est le cas par exemple de Romans-sur-Isère qui s’est lancée dans une démarche d’attractivité et d’investissement ambitieuse. Et ça marche ! Pour en savoir un peu plus, Paroles d’Elus a rencontré Marie-Hélène Thoraval, Maire de cette ville de 33 000 habitants.

    Des opportunités pour les investisseurs

    Dans le département de la Drôme, Romans-sur-Isère a opéré ces dernières années une véritable mue. Alors que de nombreuses friches s’accumulaient, comme autant de signes d’un centre-ville qui se meurt, la collectivité a sensiblement inversé la tendance. Elle a su en effet faire de ces espaces laissés à l’abandon, de vraies opportunités pour les investisseurs.

    Un travail titanesque depuis 2014

    En 2014, on comptabilisait concrètement une quinzaine de friches dans le centre-ville dont certaines étaient située en hypercentre. Marie-Hélène Thoraval se souvient que l’une des difficultés consistait à réunir dans une même démarche tous les acteurs puisque « certains de ces lieux identifiés ne (leurs) appartenaient pas ». C’est à partir de ce constat que la ville a lancé une opération, pour aller chercher les personnes qui ont les moyens d’investir et dont c’est le métier : Invest In Romans.

    Un défi relevé en trois ans

    Pour la Maire de Romans-Sur-Isère, l’idée était donc sous ce nom de réunir un certain nombre de partenaires et porteurs de projets économiques mais aussi partenaires financiers plutôt spécialisés dans l’investissement immobilier ; « Grâce à cette démarche que nous avons reconduit pendant 3 ans, toutes les friches appartenant à la ville, ont trouvé aujourd’hui un projet ».

    Optimiser l’espace foncier

    Et l’élue de poursuivre : « L’autre volet de notre stratégie a consisté à optimiser l’espace foncier. Ainsi par exemple, nous avions quatre mairies annexes. Celles-ci n’étaient rien d’autres que des centres techniques qui étaient dispatchés sur la ville. Nous avons décidé de regrouper l’ensemble de ces moyens et services dans un seul centre technique communal. L’espace libéré nous a permis de créer de nouveaux logements en centre-ville et d’accueillir des nouveaux acteurs. Ainsi par exemple, Domitys, spécialiste de la création de résidence-services pour seniors, va construire d’ici peu près de 120 logements de grand standing ».

    Des entreprises du numérique s’implante

    Autre exemple, l’ancien conservatoire fermé en 2013, en plein cœur historique a pu accueillir une entreprise du numérique, 6tématik. Grâce à Invest in Roman, la municipalité a pu intégrer ce bâtiment dans la liste des espaces fonciers en friche. Cette entreprise, travaillant dans le domaine du marketing digital a fait une offre pour acquérir ce lieu. Après plusieurs mois d’activités, ses dirigeants sont ravis. Une telle situation a en effet des atouts non négligeables notamment pour recruter des gens se plaisent à travailler en ville. Pour l’élue, le numérique permet de rabattre les cartes, en ce sens qu’il rend possible l’implantation de nouvelles activités, et donc aussi des flux, en centre-ville.