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    Éducation & formation

    Inclusion Numérique : Un an après, Pix tire un premier bilan

    Il y a tout juste un an, Cédric O annonçait la généralisation du déploiement de Pix dans la médiation numérique. Le Secrétaire d’État chargé de la Transition numérique souhaitait ainsi équiper notre pays d’un nouvel outil de lutte contre la fracture numérique alors que, rappelons-le ; on estime toujours qu’1 Français sur 6 souffre d’illectronisme par manque d’équipement ou en raison de difficultés d’usage. A quelques mois de la fin de ce quinquennat, l’ANCT a souhaité tirer un premier bilan.

    La barre des 5000 usagers franchie

    On ne le répétera jamais assez ; lutter contre la fracture numérique est un travail de longue haleine. Aussi, est-il primordial d’avoir sous la main un arsenal d’outils. La généralisation du déploiement de Pix annoncée l’an dernier s’est traduite concrètement par la mise à disposition de deux outils clés ; à savoir les tests ABC Diag et ABC Pix. L’ANCT, lors d’un webinaire organisé le 15 mars dernier a annoncé qu’en 1 an d’utilisation ; « les acteurs de la médiation numérique ont accompagné plus de 5000 usagers vers l’autonomie numérique avec Pix ». A ce chiffre, il faut ajouter également ; « la valorisation des compétences numériques des médiateurs et aidants numériques eux-mêmes ». En effet, « 2800 Conseillers Numériques France Services ont déjà bénéficié de Pix dans leur formation et certification ».

    Vous avez dit « Pix » ?

    Pix a été lancé en novembre 2016 grâce à un partenariat imaginé avec l’Éducation Nationale, l’Enseignement supérieur et le CNED. Comme l’avait anticipé son directeur Benjamin Marteau, cette start-up d’État va « évaluer, certifier les compétences numériques et va aider à les développer ». Pix a pu développer ses services grâce à une phase de bêta-test intégrant jusqu’à 4000 utilisateurs-testeurs. Avec Pix, il est possible de mesurer ses compétences dans 4 domaines : Informations et données, Communication et collaboration, Création de contenus, Protection et sécurité. Celles-ci ont été choisies « en se basant sur le référentiel de compétences européen DIGCOMP, mais aussi en travaillant directement avec des entreprises ou des écoles ».

    Une Start-up d’État, c’est quoi ?

    Une des particularités de Pix de s’être développé pour ainsi dire dans les bureaux des ministères. En effet, il s’agit de la 23ème start-up d’État. Elle a pu développer grâce à une période d’incubation au sein de l’administration, un service public en ligne d’évaluation, de développement et de certification des compétences numériques. Car oui, Malgré cet anglicisme, une start-up d’État est avant tout un service public numérique.

    Développée par une équipe autonome, elle est financée par l’administration pour répondre à un problème lié à une politique publique. Depuis maintenant 9 ans, l’État mène cette politique d’Innovation du service public en développant ainsi des produits numériques centrés sur les usages. Ce format permet de tester rapidement (et à moindre coût) des solutions en phase beta test. En effet, si au bout de 6 mois, l’équipe n’a pas pu livrer un produit fiable, le projet s’arrête. Sur le site Beta.gouv.fr, il est possible de découvrir plus en détail les très nombreux projets ainsi réalisés.

    Réussir le passage à l’échelle

    Fort de ce premier bilan, le Directeur de Pix, Benjamin Marteau explique que si ; « La première année a posé des jalons majeurs et révélé tout le potentiel du partenariat, comme le montre la forte montée en puissance des usages de nos services. Pour cette seconde année qui s’ouvre, il s’agit désormais de réussir le passage à l’échelle ».

    Et de poursuivre ; « Les acteurs de la médiation numérique de terrain font un travail considérable pour aider les personnes éloignées du numérique à devenir autonome dans une société où sa maîtrise est devenue indispensable au quotidien. Il est essentiel de les soutenir, et c’est le sens de l’engagement de Pix qui, en tant que service public d’évaluation, développement et certification des compétences numériques, et au travers du partenariat noué il y a un an avec l’ANCT, met à leur disposition un outillage pédagogique innovant ».

    Aller plus loin en 2022

    Concrètement, pour cette année Pix et l’ANCT vont plus loin encore dans leur partenariat en se concentrant sur 3 axes de travail ; il s’agira bien évidemment tout d’abord d’assurer « le déploiement et l’amélioration continue de ses outils ABC Diag et ABC Pix » ; mais aussi d’aller vers « la valorisation des compétences numériques de tous les professionnels de la médiation numérique, médiateurs et aidants, en accompagnant leurs montée en compétences et la reconnaissance de celles-ci avec  la certification Pix » ; enfin, la start up d’Etat agira de « manière transversale dans l’ensemble des dispositifs de l’ANCT autour de l’inclusion numérique ».