Pays de Montbéliard Agglomération dévoile son programme « Territoire Intelligent et Durable »
Direction aujourd’hui le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté. Alors que les 72 communes du Pays de Montbéliard Agglomération arrivent à la fin du déploiement de la fibre optique, les élus pensent déjà à l’étape suivante. Focus aujourd’hui sur les 6 axes du programme « Territoire Intelligent et Durable ».
2023, année de bascule ?
Début janvier, dans un entretien d’Antoine Darodes, celui qui est aujourd’hui à la tête de du département Investissements Transition Numérique de la Caisse des dépôts nous disait être « persuadé que (la France est) sur le point de voir éclore un peu partout des projets de territoires intelligents et durables. Ce moment de bascule sera-t-il dès 2023 ? Nous avons tout lieu de le croire puisque, à l’exemple Pays de Montbéliard Agglomération, on peut remarquer que le « niveau de maturité est assez exceptionnel ».
Labellisée par la Région
Ainsi, le 19 janvier dernier, Pays de Montbéliard Agglomération a dévoilé son programme « Territoire intelligent et durable ». Labellisée par la Région Bourgogne Franche-Comté suite à un appel à projets du même nom, celui-ci sera articulé autour de six domaines de compétences pour autant d’objectif afin de « développer les services numériques de demain qui profiteront à tous ses habitant ». A noter que la Région a octroyé le maximum des subventions possibles dans le cadre de cet appel à projet, soit 500 000 euros, sur un projet global avoisinant un million d’euros.
Une transformation avec et pour les habitants
Particularité de la démarche, les élus ont souhaité programmer un temps relativement long d’implication de leurs concitoyens. Ainsi, d’ici septembre 2023, des démonstrateurs se tiendront dans différentes communes pour aboutir à des projets opérationnels capables d’être déployés sur toute l’Agglomération. Car comme l’explique la collectivité : « ces outils impliqueront davantage les habitants dans les décisions de l’Agglomération et simplifieront leur vie quotidienne dans de nombreux domaines ».
Des démonstrateurs de projets innovants
Comme l’explique Patrick Léchine, conseiller délégué aux usages du numérique et maire de Villars-sous-Dampjoux. : « Certaines communes, petites et grandes, se sont positionnées pour être démonstrateurs de projets innovants portés par le programme. La commune de Villars-sous-Dampjoux, sera ainsi par exemple précurseur sur la relation aux usagers dans le cadre du nouveau site internet. Habitants comme visiteurs bénéficieront bientôt de toutes les informations nécessaires et des services publics digitalisés pour mieux vivre dans notre territoire ».
Quels sont les 6 axes retenus ?
Derrière cette appellation, on trouve donc concrètement des axes bien identifiés. Sont ainsi listés « un axe internet des objets » ; un autre concernant les « usages pour les habitants ». S’y ajoutent également les dimensions « sécurité », « santé » avec un projet de plateforme numérique pour les professionnels de la santé ou encore « développement économique » afin de valorisation de la donnée pour les entreprises. Le dernier axe concerne la gouvernance même de la donnée. Cela se traduira par la création d’un « jumeau numérique de données publiques souveraines ».
Des capteurs pour optimiser la gestion des déchets
Ces différents axes se traduiront dans des projets très concrets comme en atteste le premier qui vise grâce à l’IoT, à une gestion innovante de l’enlèvement des déchets. L’objectif est en effet « de doter de capteurs les poubelles de parcs, les points recyclage et les points de regroupement pour optimiser la gestion de la collecte des déchets et améliorer le service aux habitants ».
Forage de la donnée
Autre exemple, le projet n°6 dénommé « Data Mining » ou littéralement « Forage de la donnée » s’attachera selon la collectivité « à l’exploration des données recueillies qui seront traitées et valorisées par des algorithmes d’Intelligence Artificielle (IA) afin d’y puiser les informations utiles au développement du territoire et de ses acteurs ». Une première application devrait ainsi voir le jour sur des données économiques, au bénéfice des entreprises du territoire.