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    Cybersécurité

    Le Cybermoi/s fait son grand retour

    A force d’entendre parler de gestes barrières, on en oublierait presque de se « cyber-protéger ». Pourtant, la crise sanitaire et le confinement ont engendré une hausse visible de l’utilisation des technologies dans nos vies personnelles et professionnelles. Conséquence ? Les pirates du net n’ont pas laissé passer cette occasion pour intensifier leurs méfaits via rançongiciels et autres chantages à la webcam. En ce mois d’Octobre, l’ANSII lance une campagne de sensibilisation dénommée « Cybermoi/s ».

    Prévenir les menaces

    L’objectif est simple, « donner aux professionnels et aux particuliers les clés pour mieux comprendre et prévenir les menaces liées au chantage numérique ».  Devant l’explosion des menaces, cette campagne de sensibilisation « Cybermoi/s » tombe donc à pic. En effet, on constate ces derniers mois , une augmentation importante de plaintes de victimes suite a du chantage via des « rançongiciels ».

     « Rançongiciel », qu’est-ce que c’est ?

    Ce sont des programmes malveillants, installés à votre insu sur votre ordinateur et qui permettent aux pirates de prendre le contrôle à distance d’un portable ou d’un système d’information. Généralement, ils vous empêchent d’accéder ou d’utiliser vos données sans le paiement d’une rançon.

    Est-ce nouveau ?

    Non, cette menace est connue depuis plusieurs années maintenant. Ce qui est notable en revanche, c’est à la fois l’augmentation spectaculaire des demandes de rançons ces derniers mois mais aussi l’élargissement du spectre des victimes. En effet, généralement, ce sont les entreprises qui sont visées. Or depuis le début de l’année 2020, plus de 1 100 victimes, dont 26 % de particuliers, ont demandé de l’assistance sur la plateforme de l’ANSII pour faire face à une attaque par rançongiciel.

    Les collectivités ne sont pas épargnées

    Les collectivités sont également de plus en plus dans le viseur des pirates. Ainsi, l’étude MIPS 20201 menée par le Club de la sécurité de l’information français (CLUSIF) a révélé que 30 % des conseils territoriaux et des villes ont été affectés par des rançongiciels. De fait aujourd’hui, les cyber-attaques représentent désormais la principale cause d’incidents identifiée pour les collectivités territoriales.

    Passer de la théorie à la pratique

    Aussi, l’ANSSI propose de faire du mois d’octobre, un rendez-vous annuel pour d’adopter les premiers bons réflexes. Comme le rappelle l’agence, il est temps « d’appliquer ses mises à jour, de changer ses mots de passe, de faire des sauvegardes ». Jusqu’à la fin du mois, différentes initiatives seront proposées un peu partout en France « pour prendre conscience ou approfondir ses connaissances des enjeux de sécurité numérique ». L’ensemble des propositions sont à retrouver sur le site cybermois.fr