La transition écologique, fil conducteur d’Action Cœur de ville #2
Avec comme premier bilan plus de 6 500 actions financées et environ 79 000 logements rénovés et remis sur le marché, le programme Action Cœur de Ville a rempli ses objectifs. Au total, l’État a ainsi mobilisé grâce à ce dispositif, 5 milliards d’euros lors du précédent quinquennat. Pour ne pas stopper net la métamorphose en cours, une nouvelle enveloppe financière d’un même montant vient d’être fléchée avec 4 nouvelles priorités. Explications.
Les oubliées des politiques d’aménagement
Auxerre, Vichy, Tarbes, Quimper, Digne-les-Bains ou encore Saint-Omer. Toutes ces villes, ainsi que 228 autres « consœurs » ont été les heureuses élues en décembre 2017 d’Action Cœur de Ville. Ce programme a mis fin à trois décennies durant lesquelles ces collectivités furent les grandes oubliées des politiques d’aménagement.
20 millions
Leur poids démographique est pourtant loin d’être négligeable. En effet, si les plus grandes d’entre elles comptent 100 000 habitants, elles exercent toutes une fonction de centralité́. Et grâce à ce positionnement géographique, elles sont le lieu de travail et de vie de près de 20 millions de Françaises et de Français.
6500 actions financées
Concrètement, la première phase du programme, lancé dès le début de l’année 2018 a permis de renforcer selon l’ANCT, « l’attractivité́ (…) en investissant prioritairement dans la redynamisation de leur centre-ville ». Parmi les 6500 actions financées, on trouve de nombreux projets permettant « d’améliorer les conditions de vie des habitants » et de « remettre les commerces, services et activités en ville ». L’ambition était aussi de « stopper l’étalement urbain, réguler les implantations périphériques et rendre la ville plus attractive, naturelle et résiliente, pour tous ».
Redonner aux villes leur rôle de moteur de développement
Autre particularité de ce programme, qui a déjà connu 3 premiers ministres et 4 ministres délégués, est la constance de son déploiement, piloté au plus près des villes lauréates grâce à l’implication des préfets. Ce point fondamental permet au ministre Christophe Béchu d’affirmer dans le dossier de presse que ; « depuis cinq ans, le Président de la République et les ministres en charge de la cohésion des territoires ont apporté́ une réponse politique forte, pour renforcer l’attractivité des centres villes, et leur redonner leur rôle de moteur de développement pour leurs territoires ».
La transition écologique comme premier critère
Quid des 5 prochaines années vous interrogez-vous sans doute ? Action Cœur de Ville 2 met clairement la transition écologique comme premier critère des futures actions cofinancées. Ainsi, ces dernières devront répondre à différents enjeux et préoccupations croissantes des habitants comme « la place de la nature en ville », celle de la sobrité foncière ou encore de la décarbonation des mobilités…
Une aide précieuse reconnue par les élus
Et qu’en pensent les élus en première ligne sur le sujet ? Pour le Maire de Nevers, Denis Thuriot , « Action cœur de ville est un vrai plus : on a vraiment envie de mener ces opérations mais on n’a pas forcément les moyens de les faire seul. Et puis, on attire aussi des partenaires privés ». Même avis peu ou prou du côté d’Albi. Stéphanie Guiraud-Chaumeil « ne doute pas que la dynamique engagée grâce à Action cœur de ville se poursuive sur plein d’autres sujets. La dynamique est vraiment dans cette logique de coup de projecteur, d’accélérateur. Le point le plus positif est qu’Albi va continuer à se développer grâce à ce partenariat ». Preuve que cet outil de cofinancement a pris rapidement son rythme de croisière, un sondage montre que 91 % des élus se déclarent satisfaits ou très satisfaits du programme.
Investir contre les passoirs thermiques mais pas seulement
Et l’ANCT de lister un certain nombre d’actions jugées prioritaires. On y trouve par exemple la poursuite des interventions massives de l’ANAH, d’Action Logement et de CdC Habitat pour consolider une offre d’intervention globale sur la production de logements et la rénovation du parc existant. Autre type d’actions retenues, celles permettant de « promouvoir l’excellence environnementale dans les projets d’habitat public et privé » et celles « soutenant les projets d’adaptation de l’espace public aux mobilités actives et décarbonées ». Dans la même veine, seront retenues les initiatives renforçant « la stratégie d’adaptation au changement climatique » et celle intégrant « les enjeux de logistique urbaine durable dans les politiques de mobilité locale ».