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Sommaire de l’article
    Applications & usages

    Et Alicem laissa sa place à France Identité

    Aux dernières présidentielles, et comme à chaque élection, la liste des documents officiels permettant de voter est affichée à l’entrée des bureaux de vote ; Carte nationale d’identité, Passeport, Carte vitale, Permis de conduire, Carte d’invalidité, Carte du combattant et même Permis de chasse. A cette liste, sera peut-être ajoutée France identité. Cette application mobile d’authentification dont le lancement devrait être officialisé dans les tous prochains jours. Explications.

    Adieu Alicem

    Fin 2020, de vives interrogations étaient émises contre le développement par le ministère de l’Intérieur et l’agence nationale des titres sécurisés (ANTS) d’un logiciel de comparaison faciale. Baptisé Alicem, cette idée n’est finalement pas allée au bout. Un décret, en date du 26 avril dernier est venu en effet enterrer définitivement cette dernière et la remplace au passage par un « nouveau système d’enrôlement fondé sur la carte nationale d’identité ». Son nom ? « Service de garantie de l’identité numérique » ou « France identité » pour les intimes.

    Avis « très favorable » de la Cnil

    Adoubé par la CNIL, France identité semble bien mieux parti qu’Alicem, grâce à une technologie reposant sur trois moyens de certification distincts et jugés moins problématiques. Parmi ceux-ci, il y a tout d’abord la nouvelle carte d’identité en elle-même, dotée d’une puce afin de permettre de stocker les données d’identité de base, ou données dites « pivots » (NDLR : prénom et nom de naissance, date et lieu de naissance, sexe). S’y ajoutera un code qui permettra à l’usager d’exprimer son consentement lors de l’utilisation de ses données. Enfin, une application spécifique permettra de créer son identité numérique, de faciliter son utilisation et d’accéder à des usages dédiés.

    Qui peut en « profiter » ?

    Cette version numérique va très prochainement être accessible. Elle sera proposée en effet aux Français au moment de renouveler leur carte nationale d’identité. Le Ministère assure que ce nouveau dispositif permettra de s’authentifier sur internet « avec la même sécurité qu’une carte physique et la même simplicité qu’une carte bancaire munie d’un code confidentiel ». En effet, France Identité s’appuie sur « des mécanismes cryptographiques ».

    Et si je change d’avis ?

    En cas de doute, pas de panique. Comme on peut le lire sur le site du Ministère, il est possible de changer d’avis. En effet cette solution d’identité numérique bien que régalienne sera « complètement facultative et révocable à tout moment ». De plus, les démarches physiques, au guichet, pour accéder aux services resteront bien évidemment toujours possibles.

    L’AMF mobilisée sur le sujet

    Outre l’accord de la CNIL, France identité a aussi reçu le soutien de l’Association des Maires de France. En effet, comme le rapporte Localtis, « lors de son dernier congrès, l’AMF s’était ainsi félicitée d’avoir été associée à la conception d’un système particulièrement adapté aux enjeux de sécurisation des téléservices publics locaux ». Car dans les faits, les collectivités seront amenées très rapidement à avoir recours à France connect. Le site mentionne ainsi de nombreux exemples allant de « l’inscription sur les listes électorales » à «l’accès à un portail de services locaux (cantine, bibliothèque, piscine…), la gestion des titres de transport, la demande d’aide sociale, la pré-demande de Pacs, l’inscription d’un enfant à la crèche » ou encore « la participation à une consultation citoyenne… »