Devant le Sénat, Cédric O revient sur la « psychose française » vis-à-vis d’Amazon
C’est une décision qui fait beaucoup parler. En interdisant aux petits commerçants et à la grande distribution de vendre des produits jugés non essentiels, à l’instar des livres par exemples, le gouvernement ferait-il la part belle à Amazon ? Interrogé sur ce point par la Sénat, Cédric O a nuancé le poids de ce dernier dans l’économie. Pour lui, le vrai combat ne doit pas être de s’attaquer au géant du e-commerce. Explications.
Que pensez d’Amazon ?
« Il n’y a pas un pays en Europe pour lequel le poids d’Amazon est plus bas qu’en France ». La réponse du Secrétaire d’Etat chargé du numérique Cédric O aux Sénateurs ce 4 novembre lors de la séance de questions posées au gouvernement a de quoi laisser songeur. D’autant plus lorsque l’on sait que le géant du commerce en ligne lors du confinement de mars déjà, a très largement tiré son épingle du jeu en triplant ses bénéfices par rapport au troisième trimestre 2019.
« Amazon, c’est 20% du e-commerce »
Pour le Secrétaire d’Etat, il ne faut pas se tromper de combat : « «La psychose française sur Amazon n’a aucun sens (…) Le e-commerce, c’est 10% du commerce en France ; Amazon, c’est 20% du e-commerce (…) Quand les Français augmentent leurs achats de e-commerce, à 60% cela vient dans les poches des entrepreneurs français».
Le e-commerce, créateur d’emplois ?
Et Cédric O de poursuivre en comparant avec un autre site d’e-commerce : « Comme C discount chez la Sénatrice Laurence Harribey (NDLR : sénatrice de la Gironde ), c’est 2000 emplois et grâce au confinement, grâce au click-&-collect c’est plus d’emplois en France, c’est plus d’entrepôts en France et donc plus de salariés en France et donc la psychose française sur Amazon n’a aucun sens ».
Le vrai combat : « numériser les petits commerces »
La priorité est plutôt pour lui de «numériser les petits commerces». Là encore, chiffre à l’appui, le secrétaire d’Etat chargé du numérique que 30% seulement des petits commerces sont numérisés en France, contre 72% en Allemagne ». Et de conclure « c’est ça le fond du problème».