Avec l’application BGV, CRÉSUS accompagne les personnes en situation de surendettement
CRÉSUS, c’est l’acronyme de Chambre RÉgionale du SUrendettement Social. Née en Alsace, il y a déjà 36 ans, elle est présente aujourd’hui dans la quasi-totalité de la France grâce à 134 antennes de proximité et plus de 500 bénévoles. Son but est d’accompagner les personnes en situation de surendettement ou de fragilité économique en les préservant de l’isolement. Depuis quelques années, elle s’est dotée d’un nouvel outil digital, baptisé BGV. Explications.
L’application interactive de CRÉSUS
Parmi les nombreux outils dont elle dispose, CRÉSUS compte aujourd’hui sur le digital pour trouver une réponse au problème de surendettement. Elle a investi près de 3 millions d’euros dans le développement d’une plateforme internet d’accompagnement à la gestion budgétaire. Jean-Louis Kiehl, président de la fondation explique ainsi leur démarche : « nous avons souhaité mettre au point une application interactive, dotée de fonctionnalités innovantes, permettant au consommateur de maîtriser en temps réel sa situation budgétaire et financière ».
Budget à Grande Vitesse
Cette application se nomme BGV pour Budget à Grande Vitesse. Dans son Data lab Crésus, un nouvel incubateur installé en Alsace et spécialement conçu pour des start-up de l’économie sociale et solidaire, la fondation a pu développer et tester le prototype : il a été conçu pour être simple d’utilisation. Il agrège à la fois les comptes bancaires et est capable de prendre en compte les données tel que le loyer, les factures de gaz, d’électricité et autre charge.
Basée sur ce qui reste pour vivre
Pour assurer le financement de l’appli BGV, la fondation a pu compter sur le soutien de différents fonds d’investissement socialement responsable. L’originalité de cette application est de se baser sur ce qui reste pour vivre. BGV ne se concentre pas en effet sur le solde, mais sur l’argent réellement disponible « une fois toutes les charges et dépenses obligatoires payées (…) il permet en cinq minutes de savoir combien d’euros on peut dépenser quotidiennement ».
Le coffre fort de CRÉSUS
Pour y arriver, l’application a recours à l’intelligence artificielle. Cette dernière permet de « simuler l’impact d’un projet de prêt sur le budget ». Elle intègre également une dimension pédagogique avec l’envoi d’alertes et la possibilité d’établir automatiquement des lettres de réclamation. Les utilisateurs peuvent également calculer les aides auxquelles ils auraient le droit de prétendre. Il peut s’agir des APL ou du RSA par exemple. Enfin, un coffre-fort numérique permet de garder à l’abri les différents documents utiles, le tout en ayant recours à la blockchain pour un maximum de sécurité.