Centre-Ville en Mouvement lance son « Printemps du numérique »
Elle se nomme « DansMaZone » en Région Occitanie, Géolocal-45 dans le loiret, Orne-achat.fr ou encore plateforme-auraypreference… Crise sanitaire oblige, de plus en plus de collectivités ont fait le choix de soutenir leurs commerçants en créant une plateforme digitale facilitant les commandes et parfois même la livraison à domicile. Pour partager au mieux les fruits de ces expériences, l’Association Centre-Ville en mouvement lance son Printemps du Numérique. Explications.
Printemps du numérique
Afin de mieux partager ces pratiques, Centre-Ville en Mouvement; qui réunit élus locaux et parlementaires a eu l’idée de lancer son « Printemps du numérique ». Ainsi, concrètement, du 14 avril au 14 mai 2021, l’association va interroger 40 ‘acteurs du centre-ville et du commerce. Ces auditions seront ensuite réunies dans un livre blanc qui sera remis au gouvernement.
Et si le numérique ne profitait pas qu’a Amazone ?
Pendant longtemps, une grande majorité de nos commerçants regardaient non sans fatalisme, grandir un peu plus chaque année la part de marché des géants du e-commerce. Aujourd’hui, les discours ont changé et la prise de conscience est bien réelle. Non, le numérique, ce n’est pas seulement pour les autres. Le canal digital permet, même aux petits commerces de proximité de rester visible, de développer leur offre et leurs parts de marché malgré les fermetures.
Rechercher la complémentarité
Intervenant jeudi dernier lors de la conférence de lancement de ce Printemps du Numérique, le Ministre Alain Griset, a rappelé la nécessité de « penser la vente en ligne en complémentarité avec la présence physique en particulier dans les centres-villes » et d’ajouter que ; « les contraintes imposées par la crise sanitaire ont montré à quel point la numérisation était totalement inégale sur les territoires et qu’il fallait produire un effort collectif de mise à niveau. (…) la numérisation ne reste pas l’apanage de quelques grandes entreprises ou secteurs d’activité ; l’évolution des comportements de consommation est une tendance de fond, le confinement a mis en lumière la nécessité pour les commerçants d’être présents en ligne ».
Rattraper le retard
Après plus d’un an de crise sanitaire, tout le monde ou presque s’accorde à dire qu’il faut même rattraper le temps perdu. Ainsi, en novembre dernier, le gouvernement, par la voix du Ministre en charge de l’économie, avait annoncé le lancement d’un plan pour aider les commerçants à s’implanter davantage sur le web. Bruno Lemaire expliquait alors en effet vouloir « rattraper ce retard (NDLR : par rapport à l’Allemagne) en accompagnant nos entreprises à se numériser ».
no digital, no business
Intervenant également le 15 avril dernier, Vincent Ravat, directeur général de Mercialys, expliquait de son côté que si « Cette transition n’est pas récente (…) on peut dire qu’on s’y est tous mis un peu trop tard, à commencer par les commerçants et notamment les indépendants ». La numérisation des commerces est aujourd’hui devenue une question de vie ou de mort pour les commerces, au point de concurrencer un adage bien connu des commerçants. « no parking, no business » est devenu en quelques mois « no digital, no business ».
L’image du tabouret
L’enjeu est réel. Une récente étude de Adyen Etude Retail, précise que 50% des commerçants capables de combiner vente physique et vente en ligne ont pu maintenir leur chiffre d’affaires au 1er trimestre 2020. Pour autant, comme l’a expliqué Renaud Sorre-Larregain, président de l’Observatoire du centre-ville, la priorité doit être mise sur le contenu car « sinon il n’y a pas de trafic »et de plaider justement pour un accompagnement « des commerçants pour créer ce contenu. Dans les réseaux de franchise, il y a souvent un conseiller dédié à ces tâches pour dix magasins. C’est comme un tabouret avec trois pieds : la plateforme, le contenu et la communication. Si on n’a pas une vision d’ensemble, ça peut être de l’argent gaspillé. »