Au TRIP printemps 2022, « une nouvelle aventure collective avec pour devise « égalité, pérennité, solidarité » (3ème Partie)
Retour sur la 1ère journée du TRIP printemps organisé à l’Espace Charenton ces 1er et 2 juin par l’Avicca et Infranum. Ce mercredi a été notamment présenté en « avant-première » aux participants du colloque, l’édition 2022 de l’Observatoire annuel du Très Haut Débit d’InfraNum. Construit en partenariat avec la Banque des Territoires et l’Avicca, ce dernier permet de prendre le pouls de ce que d’aucuns qualifient de « chantier du siècle », mais il est aussi un outil précieux pour alerter et anticiper les éventuels problèmes structurels de la filière… Paroles d’Élus vous propose de faire un tour d’horizon des différents échanges qui ont eu lieu en tribune.
1ère puissance industrielle européenne de la fibre
Aujourd’hui, et malgré les difficultés citées plus haut, la France peut se targuer d’être la première puissance industrielle européenne de la fibre, loin devant la 2e nation ; à savoir l’Allemagne. 70% des locaux sont raccordables et ils devraient être 82% d’ici fin 2022, puis 98% à horizon 2025. Et avec 5,53 millions de prises déployées en 2021, le total de foyers et d’entreprises déjà déployés frôle désormais les 30 millions.
La 1e vigie des territoires connectés
Pour InfraNum comme pour l’Avicca, ; « Nos territoires, qui ont su faire preuve d’audace en s’engageant massivement dans le déploiement de fibre optique, restent précurseurs en matière de transformation numérique ». Une nouvelle page importante est en train de s’écrire avec le développement concret des territoires connectés et durables. Les infrastructures numériques étant le socle des projets de territoires connectés et durables, la fédération a mis en place un nouvel outil destiné à observer le niveau d’appropriation des projets par typologie de territoire. Baptisée « Vigie des territoires connectés », elle a été accueillie avec enthousiasme par les collectivités qui ont été plus d’une centaine à répondre.
4 cas d’usage récurrents
Elle vise à observer l’intérêt et le niveau d’appropriation des projets territoires connectés et durables par typologie de territoire, avec un focus au-delà des grandes métropoles précurseurs. Fait notable, la transformation environnementale est le véritable moteur du déclenchement des projets. Plusieurs données sont d’ailleurs mises en avant dans l’Observatoire comme par exemple les cas d’usage les plus récurrents. Ainsi, sur les 48 projets recensés dans cet exercice, 4 cas d’usage concentrent une grande partie des initiatives mises en place, à savoir l’éclairage public, eau & assainissement, bâtiment public connecté et enfin mesure de la qualité de l’air.
Un marché de 520 millions d’euros
Autres enseignements, l’appropriation de ces sujets est surtout notable chez « les collectivités plutôt urbaines, de plus de 20.000 habitants, mais peu de répondants ont déjà mis en place des critères d’évaluation (30%) ou disent maîtriser la solution (40%) ». L’enjeu des Territoires connectés et durables est aussi économique. En effet, ce marché est estimé actuellement à 520 millions d’euros.
Les appuis d’une souveraineté industrielle
L’observatoire nous donne aussi un suivi d’indicateurs clés du développement des Data center. En effet, l’hébergement des données, l’export de la filière française des infrastructures numériques et la 5G constituent des composantes de notre souveraineté industrielle. Ainsi, le maillage de la France progresse en termes de centres d’hébergement ce qui permet de classer « notre pays dans les 10 premiers mondiaux en termes de nombre de datacenters. 261 y sont désormais opérationnels, soit +10% en un an, avec certes, des nœuds de concentration (Paris, Lyon, Marseille), mais des projets répartis aux quatre coins du territoire (50 en cours dont 22 de proximité) ».
Des relais de croissance à l’international
Une autre dimension très importante mise en lumière par l’Observatoire concerne les parts de marché à l’International. Là encore, La filière, qui vient de se doter de son premier catalogue international dans le cadre du CSF, se réjouit également du démarrage de projets concrets sur l’Europe. Certains pays comme l’Allemagne (32 millions de prises), la Grande-Bretagne (21) ou l’Italie (14) représentent « des marchés à court terme pour les industriels du secteur qui sont déjà fortement présents. Le continent africain est en pleine préparation et mûrit ses projets qui donneront des opportunités à moyen terme ».
La 5G c’est déjà du concret
Un mot enfin sur la 5G. Cette technologie représente pour InfraNum « une réalité en termes de déploiement avec 2 Mds € déjà investis et plus de 6 000 emplois dédiés ». Philippe Legrand se réjouit que « les projets industriels autour de la 5G fleurissent partout sur le territoire ». Mais pour accompagner cette évolution, InfraNum rappelle que la 5G devrait faire l’objet d’une attention particulière et prône, à l’instar du dernier rapport de Philippe Herbert sur le sujet, « le renforcement de la pédagogie, un accès plus facile à des fréquences dédiées, un renforcement du plan industrie 4.0 et le développement d’une offre de formation adaptée ». Bref, une nouvelle saison de qualité se prépare…
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