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    Au Congrès des élus au numérique, une motion et 29 propositions concrètes

    Rares sont aujourd’hui les collectivités de plus de 10000 habitants à ne pas avoir un élu au numérique. Une partie d’entre eux étaient d’ailleurs réunis début octobre pour leur 4ème Congrès national. Paroles d’Élus vous propose aujourd’hui de nous arrêter un instant sur le contenu de la motion qui a été votée à cette occasion. Retour sur quelques-unes des 29 propositions concrètes proposées.

    Une 4ème édition fédératrice

    Si le Congrès national des élus au numérique est encore tout jeune, il ne cesse de se faire connaître sur le plan national. Initié par l’association Villes et villages Internet en 2019, il a réuni pour sa 4ème édition, le 6 octobre dernier, des élus de toute la France. Rendez-vous était ainsi donné rue Pierre Bourdan dans le 12ème arrondissement parisien, pour une journée d’échange au sein de la prestigieuse école Boulle.

    Une motion remise au gouvernement

    Comme l’expliquent volontiers les organisateurs : « cet événement s’adresse à tous les maires et élus délégués au numérique, pour leur permettre d’échanger sur leurs projets et expériences. Ce congrès donne lieu à la rédaction collective d’une motion remise au gouvernement ». Ainsi, en 2021 il avait mobilisé pas moins de 123 présidents d’intercommunalités, maires et élus délégués au numérique, qui ont pu échanger sur leurs projets et expériences.

    Interpeller les représentants de l’Etat

    En quoi consiste cette motion ? Pour le président de l’association Mathieu Vidal, par ailleurs géographe et maire-adjoint d’Albi ; « Il s’agit de porter les enjeux des élus locaux en matière de numérique, d’exprimer un point de vue partagé entre pairs, de pouvoir agir localement avec une ressource nationale, de mutualiser les actions déjà réalisées par d’autres sur d’autres territoires. Forts de cela, il s’agit aussi de pouvoir porter cette parole collective des élus du numérique et d’interpeller les représentants de l’Etat ». Cette motion a donc été remise à la Première ministre, Élisabeth Borne le 10 octobre dernier.

    4 questions structurantes et en 29 propositions concrètes

    Ce congrès et cette motion sont, comme le souligne le communiqué de presse diffusé le 12 octobre; « le résultat de 6 mois de préparation portés par l’association Villes Internet et d’un travail collaboratif s’appuyant sur une méthodologie d’analyse sémantique de l’intégralité des idées exprimées ». Côté méthode, comme le précise Michaël Bideault, ingénieur des connaissances pour l’association, ; elle a suivi « une logique d’entonnoir, 492 contributions ont été transformées en 4 questions structurantes et en 29 propositions concrètes ».

    Lutter contre les inégalités d’accès

    La première « question structurante » concerne l’accès au numérique et les nombreuses inégalités encore visibles. Parmi les propositions concrètes, on trouve par exemple celles de « pérenniser les structures de la médiation numérique » et d’ « élaborer un référentiel national de formation des médiateurs » ou encore ; « de financer l’accès à l’équipement individuel ou mutualisé.

    La question de la gouvernance

    Quelle gouvernance des services publics numériques par les collectivités locales ? A cette autre question jugée essentielle, les élus proposent par exemple dans leur motion de « constituer un référentiel de critères structurant pour la commande publique ». Parmi les autres pistes détailléses, on trouve également celles de « mutualiser la création de nouveaux services et pas seulement pour rationaliser les coûts » et de « former les agents des collectivités à accompagner les usagers dans leurs démarches dématérialisées »

    Transition écologique et numérique durable

    Mais il est aussi question de transition écologique dans ce document. Pour ses rédacteurs, il y a en effet urgence à établir une « stratégie numérique responsable ». Sur ce point, « Généraliser la filière de l’économie circulaire » ; « réserver l’usage du numérique aux seuls outils indispensables à l’amélioration des services publics » mais aussi « faire des données recueillies des outils au service des économies d’énergies » sont quelques exemples d’actions concrètes à généraliser.

    Prévenir les risques

    La 4ème et dernière question définie est « comment prévenir durablement les risques numériques ? » . Sur ce point, les élus veulent que les collectivités deviennent « maîtres du traitement et de la conservation de nos données ». Par ailleurs, et mêmesSi cela semble plus facile à dire qu’à faire, « proscrire les nouvelles obligations légales imposées sans outils de protection des données, » ; « doter les collectivités de moyens financiers pour faire face au risque de cyberattaque » et « multiplier des exercices de mise en situation de cyberattaque » sont des pistes sérieuses à poursuivre…