Anne Le Hénanff au ministère de l’IA et du Numérique : l’Avicca salue une cohérence attendue
Élue locale, Anne Le Hénanff est une spécialiste reconnue du secteur. La nouvelle ministre hérite d’attributions élargies aux infrastructures télécoms. Dans un communiqué, l’Avicca salue cette nomination et y voit une réponse à ses demandes répétées. Mais les urgences s’accumulent : équilibre économique des RIP, qualité des raccordements fibre, lutte contre l’illectronisme.
Une cohérence enfin retrouvée
Depuis des mois, les associations d’élus au sein de la Belle Alliance le réclamaient. L’Avicca se réjouit donc de l’extension du domaine d’action de la nouvelle ministre. Anne Le Hénanff traitera en effet de l’ensemble des sujets numériques. Cela inclut les usages, les services, mais aussi les réseaux. Et l’Avicca de préciser que « Clara Chappaz, seule spécialiste du numérique des précédents gouvernements depuis Cédric O, n’avait pas dans ses attributions les sujets d’infrastructures télécoms». Or, comme le rappelait Cédric O lors de sa nomination en 2020 : « Les télécoms sont l’épine dorsale de la transformation numérique. Sans connexion, pas d’usages ».
Une ministre qui connaît le terrain
Le choix d’Anne Le Hénanff se double d’un autre atout appréciable. Elle est une spécialiste reconnue du secteur du numérique. Mais aussi une parlementaire et une élue locale à la métropole Golfe du Morbihan Vannes Agglomération. L’association précise ainsi que, « membre de l’Avicca depuis 2008, cette collectivité bretonne porte un réseau d’initiative publique FttH et FttO : Rev@. À l’été 2025, la métropole a étendu les missions de ce RIP. Elle y a ajouté un réseau de capteurs et d’objets connectés, ainsi que des services associés».
Les RIP au cœur des urgences
La tâche qui attend la nouvelle ministre est complexe. Les urgences s’accumulent depuis des mois. Au premier rang figure la question de l’équilibre économique des RIP. La Cour des comptes l’a relevée dans son rapport du printemps 2025. Son pendant, la création du fonds de péréquation, est attendu depuis des années. Le fonds d’aménagement numérique des territoires «reste un fonds sans fonds » peut-on lire dans le communiqué. Cette situation de fait, préoccupe l’ensemble des collectivités territoriales engagées dans l’aménagement numérique.
La PPL fibre optique toujours bloquée
L’inscription de la PPL qualité des raccordements à la fibre optique à l’agenda parlementaire constitue un autre dossier brûlant. Cette proposition de loi a été votée à l’unanimité au Sénat. Pourtant, elle reste bloquée depuis plus de deux ans. «Les précédentes équipes gouvernementales l’ont freinée à coups de contre-vérités et de déni de réalité» explique-t-on du côté de l’Avicca.
L’illectronisme et les autres chantiers
La transformation numérique ne peut pas laisser de côté un cinquième de la population en situation d’illectronisme. Or, la feuille de route gouvernementale ne prévoit qu’un léger sursis. Ce qui s’apparente désormais à une sortie programmée de l’État d’un dispositif national. Les CNFS sont pourtant unanimement salués par le secteur. Enfin, l’Avicca attend que les travaux parlementaires aboutissent. Ils ont déjà été retardés par l’instabilité chronique depuis la dissolution de 2024. Il s’agit plus particulièrement de NIS 2 et du projet de loi Simplification.
« Tout le numérique pour tous les territoires »
Ce communiqué souligne donc que « c’est avec autant de satisfactions que d’attentes fortes que l’Avicca salue l’arrivée d’Anne Le Hénanff. Son Président, ses élus et les services se mettent à la disposition de la ministre. Ses attributions renforcées recoupent les champs de compétences et d’actions de l’association ». Mais le chemin semble remplit de cailloux plus ou moins gros. Il s’agit désormais d’œuvrer tous ensemble à la transition et la résilience numériques de la France. L’objectif ? « Faire de cette ambition commune une réussite au service de l’intérêt général. Tout le numérique pour tous les territoires « .
(Re)voir le reportage de Paroles d’élus avec Mme Anne Le Hénanff
