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    Réseaux

    [Retour sur] Le Webinaire de l’Anem : Quel plan d’entretien pour le réseau cuivre ? (dossier 3/3)

    Au troisième trimestre 2021, les réseaux en fibre optique couvraient 67% des locaux, et environ 60% des locaux bénéficiaient de la présence des quatre opérateurs commerciaux. La réussite de ce chantier titanesque fait aujourd’hui de la France le pays le plus fibré d’Europe. Mais alors que le plan France THD se poursuit avec une fin ciblée d’ici 2025, un autre chantier se prépare ; celui de la fin du réseau cuivre. Pourquoi est-ce nécessaire ? Comment cela va-t-il se passer ? Quel est le calendrier prévu ? Autant de questions auxquels Orange a répondu le 22 février dernier lors d’un webinaire organisé par l’Association des Élus de Montagne. Retour sur les principaux enseignements tirés de ce temps d’échanges entre l’opérateur et les élus montagnards.

    Le rôle essentiel des maires

    Muriel Germa a précisé mardi dernier le rôle fondamental des élus ; « Après Lévy-Saint-Nom, nous avons 6 autres expérimentations en cours ; 1 autre dans les Yvelines, 1 dans le Nord dans les et 4 dans les Ardennes. Ce qui ressort à chaque fois c’est ce besoin de proximité avec les élus locaux, avec les mairies qui jouent un rôle très important. Bien évidemment, il n’est pas question de vous demander de faire le travail des opérateurs mais en revanche, vous aurez un rôle important pour relayer les informations mais aussi pour rassurer les habitants. C’est pourquoi, nous travaillons à un kit de communication qui sera mise à votre disposition ».

    De nombreux acteurs mobilisés

    Si les élus auront bel et bien un rôle à jouer important, ce ne sont pas les seuls. En effet, pour Muriel Germa ; « réussir ce chantier est un défi collectif. Les acteurs sont nombreux ; à côté de nous comme opérateur de réseau cuivre. Ainsi, les opérateurs commerciaux vont eux aussi avoir un rôle décisif de migration, d’accompagnement et d’information mais aussi de propositions d’offres adaptés à leurs clients. Les opérateurs fibre aussi sont concernés afin de garantir les calendriers de déploiement de la fibre.

    Quelle gouvernance ?

    Avoir un aussi grand nombre d’acteurs concernés implique donc de réfléchir aussi à un mode de gouvernance à la fois au niveau national mais aussi local. C’est pourquoi, Orange propose de réunir les comités locaux déjà mobilisés dans le cadre de QS cuivre. En effet, comme l’a expliqué Nicolas Guérin ; « on va s’appuyer sur ces structures qui ont montré leur pertinence et on intégrera la fermeture du cuivre ».

    Quelles seront les premières communes concernées.

    D’ici à 2025, une centaine de communes seront a priori concernées. Si la liste n’est pas encore définie, l’opérateur a listé un certain nombre de critères ; « on en a défini un certain nombre qui nous permettent, précise Muriel Germa, d’identifier les communes que l’on va prioriser. On regarde tout d’abord la disponibilité à date de la fibre et les projections de déploiement d’ici à 3 ans dont on dispose ».

    Fusionner les efforts

    Le second critère est l’obsolescence technologique. C’est le cas principalement pour le « Réseau Téléphonique Commuté » (RTC), technologie historique utilisée pour fournir un service de téléphonie fixe. Il est à différencier du réseau physique en cuivre (la boucle locale cuivre) qui est le support physique et qui aboutit le plus souvent à une prise physique en forme de T (la prise en T) dans les locaux des abonnés. Or Orange, qui avait déjà annoncé l’arrêt progressif du RTC, jugée par l’Arcep comme « une technologie obsolescente », souhaite fusionner en priorité cette opération avec celle du cuivre.

    De même, les territoires où la QS cuivre est la moins bonne, dans des zones soumises régulièrement à des intempéries par exemple, pourraient être priorisés. Enfin, les deux derniers critères mis en avant lors de ce webinaire sont la recherche d’un « équilibre entre les opérateurs » mais aussi où des collectivités avec un taux de migration plus fort que la moyenne.

    Le chantier du siècle

    Après plus de deux heures d’échanges avec les élus de l’Anem, Nicolas Guérin a en conclusion rappelé que ; « la fin du réseau cuivre est donc un plan collectif, un plan progressif puisque l’on va prendre le temps mais aussi un plan qui reposera sur la relation clients. C’est assurément, après le déploiement de la Fibre, le chantier du siècle ».

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