5G : Que nous apprend le dernier rapport de l’Anses ? (2ème partie)
Dans un rapport publié aujourd’hui, l’Anses confirme qu’au vu des données actuellement disponibles, cette dernière ne présente « pas de risques nouveaux ». S’appuyant sur cette avis, plusieurs ministres soulignent dans un communiqué commun que cette publication vient conforter « les choix du gouvernement sur le lancement de la 5G » et s’engagent au passage à « renforcer les efforts de recherche sur (…) d’éventuels effets sanitaires ». Explications.
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La bande 26GHz sous surveillance
Reste la bande de fréquences autour de 26 GHz. L’Anses a cherché à apprécier l’exposition probable dans cette bande. Pourquoi ? Elle se différencie en réalité des autres bandes de fréquences par une profondeur de pénétration des ondes dans le corps beaucoup plus faible, de l’ordre du millimètre, exposant potentiellement des couches superficielles de la peau ou de l’œil.
Pas encore de donnée disponible
Si l’Agence rappelle que « les simulations disponibles laissent présager des niveaux d’exposition faibles », elle avoue néanmoins ne pas pouvoir complétement répondre et pour une raison simple : « le déploiement d’applications 5G dans la bande de fréquences autour de 26 GHz étant encore à l’état de projet, aucune donnée d’exposition n’est aujourd’hui disponible ».
D’où le besoin d’approfondir les connaissances
C’est pourquoi « les experts de l’Agence recommandent de caractériser les expositions et (d’) approfondir les connaissances sur les liens entre expositions et effets biologiques ou sanitaires pour les fréquences nouvelles, incluant des études expérimentales ». Parmi les points nouveaux d’attention, ils précisent par exemple « l’intermittence des signaux ou l’exposition des couches superficielles pour la bande 26 GHz ».
Lancement d’une consultation publique
Autre point, « il sera également particulièrement important de suivre l’évolution de l’exposition à mesure du développement du parc d’antennes et de l’augmentation de l’utilisation des réseaux ». L’Agence lance également ce 20 avril 2021 et pour une durée de 6 semaines, « une consultation publique ». Celle-ci doit permettre «de recueillir des commentaires éventuels de la communauté scientifique et des parties prenantes intéressées ».
Un communiqué commun
Cette nécessité de programmer des campagnes de mesure d’expositions semblent avoir été entendu par le gouvernement. En effet, dans un communiqué commun, les Ministres Barbara Pompili, Bruno Le Maire, Olivier Véran et Cédric 0 rappellent même que ;« cette recommandation conforte le Plan gouvernemental de renforcement des contrôles d’exposition aux ondes ».
4 800 mesures spécifiques
Annoncé le 12 octobre dernier, celui-ci est mené par l’Agence nationale des fréquences (ANFR). Il prévoit concrètement la réalisation de 4 800 mesures spécifiques de la puissance d’émission des antennes; avant et après le déploiement de la 5G. Par ailleurs, « le nombre total de contrôles a également été très fortement augmenté entre 2019 et 2021 ; de 6500 contrôles de la puissance des antennes à 10 000, et de 70 contrôles des smartphones à 140 ».
Le programme de recherche «radiofréquences et santé» conforté
Le communiqué précise par ailleurs que « partageant ce constat, le Gouvernement entend renforcer les efforts de recherche sur l’identification et l’analyse d’éventuels effets sanitaires liés à l’usage de ces ondes millimétriques (26GHz) par les réseaux de télécommunications ». Cela passera notamment par le programme de recherche « radiofréquences et santé» financé depuis déjà plus de 10 ans par l’Anses.
Vers une large mobilisation de la communauté scientifique
Enfin, le communiqué précise que l’Etat ;« va identifier dans les prochaines semaines les voies et moyens d’une large mobilisation de la communauté scientifique afin de mieux répondre aux interrogations soulevées par le rapport du Comité d’experts spécialisé et l’avis de l’ANSES ». De quoi continuer à avancer sereinement…
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