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    Réseaux

    5G : Que nous apprend le dernier rapport de l’Anses ? (1ère partie)

    Son avis était particulièrement attendu tant des pros que des contres 5G. Dans un rapport publié aujourd’hui, l’Anses confirme qu’au vu des données actuellement disponibles, cette dernière ne présente « pas de risques nouveaux ». Dans un communiqué commun, plusieurs ministres soulignent que cette publication  vient conforter «  les choix du gouvernement sur le lancement de la 5G » et s’engagent au passage à « renforcer les efforts de recherche sur (…) d’éventuels effets sanitaires ». Explications.

    L’Anses saisie par le gouvernement

    Souvenez-vous. L’Anses, qui assure des missions de veille et de recherche sur un large champ couvrant notamment la santé humaine, avait été saisie par le gouvernement début 2019. L’objectif était alors d’apporter, preuves scientifiques à l’appui, un peu de sérénité dans des débats très houleux. En effet, le déploiement de la 5G, qui repose sur un débit décuplé et doit permettre une accélération de l’IOT, l’internet des objets, laisse les français « dubitatifs ».

    Des français majoritairement réticents

    Ainsi un sondage OpinionWay datant du 27 août dernier, démontrait un rejet majoritaire de cette nouvelle technologie. Concrètement, 65 % des Français étaient alors favorables à la suspension immédiate du déploiement de la cinquième génération des standards de la téléphonie mobile.

    La nécessité d’études impartiales

    A chaque question posée, les résultats semble aller dans le même sens. Ainsi, 85 % des personnes consultées et opposées à la 5G lui préfèrent la fibre. Et 76 % déclarent que les capacités obtenues avec la 4G sont suffisantes. Par ailleurs, 82 % des sondés considéraient que « toutes les études sanitaires requises doivent être réalisées de manière impartiale avant l’arrivée de la nouvelle technologie en France ».

    Une société fracturée entre les pro-5G et les Amish ?

    Pour autant, le 14 septembre dernier, et contre l’avis de la Convention citoyenne pour le climat ; voulue par le président de la République lui-même et qui plaidait pour un moratoire ; Emmanuel Macron confirmait son souhait que la France puisse prendre le « tournant de la 5G », comparant au passage les plus réticents au « modèle Amish » et au « retour à la lampe à huile ». Loin de calmer les débats, cette phrase avait déclenché de nombreuses réactions.

    La victoire de la stratégie de la douceur

    Du côté des opérateurs, on plaide au contraire pour la concertation. Ainsi lors du dernier Orange Business Summit, Stéphane Richard expliquait que : « Sur le 5G, par exemple, il y a des oppositions parfois violentes. Chez Orange,  nous avons fait le choix d’opter pour la  concertation, sans passage en force. Ce que je vois aujourd’hui me rend très optimiste, progressivement, la 5G arrive à Bordeaux, Strasbourg, Paris, etc.  C’est la victoire d’une stratégie de douceur et de conviction, qui n’ignore pas les inquiétudes qui peuvent s’exprimer.»

    Une réponse à étages

    Mais que nous dit concrètement l’Anses ? L’Agence distingue en fait dans sa réponse les 2 bandes de fréquence attribuées à l’usage de la 5G. Ainsi si elle estime « peu vraisemblable à ce stade que le déploiement de la 5G dans la bande de fréquence autour de 3,5 GHz constitue un nouveau risque pour la santé », sa réponse est plus prudente sur la bande des 26 GHz.

    L’usage de certaines fréquences est déjà bien documenté

    Cette distinction est en somme facile à comprendre. L’Agence précise tout d’abord qu’à ce jour, « les opérateurs ont principalement déployé la 5G dans la bande 700 MHz – 2,1 GHz ». Or cette bande, inclut des fréquences utilisées depuis plusieurs années par les générations actuelles de communication mobile, 2G, 3G et 4G.

    Une 5G pas encore «  représentative de ce qu’elle sera dans le futur »

    Concernant le déploiement de la 5G dans la bande 3,5 GHz, « des risques sanitaires nouveaux (sont) peu probables ». Petite nuance néanmoins, l’Agence précise que si « le réseau de téléphonie mobile 5G est ouvert commercialement depuis peu en France dans la bande de fréquences autour de 3,5 GHz (…) l’exposition aux champs électromagnétiques qui en résulte n’est aujourd’hui pas représentative de ce qu’elle sera dans le futur ».

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