La Mission 5G a rendu son rapport
Comment rendre plus concret et plus rapide, le déploiement de la 5G dans l’industrie ? Voilà en somme la mission confiée en octobre dernier par le gouvernement à Philippe Herbert. Dans un communiqué daté de ce jour, la fédération InfraNum se réjouit des conclusions et recommandations publiées le 3 mars dernier par la mission 5G. Explications.
Mission 5G, pour quels objectifs ?
Ce n’est pas un hasard si la présidence de la mission 5G a été confiée à Philippe Herbert. En effet, cet ingénieur Estaca, a passé une quinzaine d’années chez Dassault Systèmes, avant de diriger le fonds d’investissement Partech International, puis Kreaxi. Aujourd’hui membre du conseil d’administration de Wilco, une fondation d’accélération de l’innovation de start-up, ETI et grands groupes, il est conseiller de l’European Champions Alliance et expert au sein du pôle de compétitivité Cap Digital. En acceptant de mener cette mission, Philippe Herbert devait répondre à un triple objectif. Il s’agissait en effet tout d’abord d’établir « un dialogue soutenu avec les acteurs industriels et télécoms afin de les inciter à se saisir des usages de la 5G » ; mais aussi « d’Identifier les freins au déploiement de la 5G et de ses usages dans l’industrie ». Enfin, mission lui était confiée de ;« proposer des actions concrètes pour accompagner l’industrie française dans l’émergence et le déploiement de services innovants sur la 5G ».
Pas (encore) de retard flagrant
Après plusieurs mois de concertations et rencontres avec l’ensemble des acteurs concernés, la Mission 5G a remis un rapport, en guise de premier bilan le 3 mars dernier. Première information rassurante à souligner ; « la France n’est pas excessivement en retard à l’échelle mondiale en matière de 5G industrielle ».
Mais moins d’expérimentation que dans d’autres pays
Pour autant, ce rapport souligne aussi que ;« les déploiements d’usages de la 5G dans l’industrie sont moins nombreux que dans d’autres pays ». La mission alerte donc sur la nécessité d’amplifier au plus vite la dynamique d’expérimentations en France pour éviter justement de prendre du retard dans les années à venir.
Sept freins principaux au développement
Dans ce rapport, la Mission a identifié sept freins principaux au développement de la 5G industrielle en France. Ces derniers vont de l’accès actuel aux fréquences, qui ralenti « l’adoption de la 5G par les industriels » ; à « l’insuffisante disponibilité d’équipements et de services adaptés à la 5G industrielle en passant par la ; « nécessité d’accélérer le développement de l’écosystème 5G industrielle en France » ; et le besoin « de simplifier et rendre plus accessible la 5G industrielle ».
Un manque de visibilité et de maturité ?
Pour compléter les éléments faisant obstacle au déploiement, la mission insiste aussi sur la ;« difficulté à trouver les bonnes compétences pour déployer la 5G industrielle » ; et sur « le manque de visibilité et de maturité des écosystèmes 5G industrielle français et européens, y compris pour la technologie 5G, le cloud et la cybersécurité ». Enfin, il existe aussi toujours des « interrogations sanitaires, environnementales et sociétales liées à la 5G industrielle ».
La filière mobilisée
Ce rapport était très attendu par les acteurs de la filière comme l’atteste le communiqué de presse d’InfraNum. En effet, pour Antoine Roussel, directeur général d’Alsatis et président de la commission « radio et satellite » d’InfraNum, membre de la mission 5G industrielle ; « Les travaux présidés par Philippe Herbert sont cruciaux pour notre écosystème en ce qu’ils démontrent sans ambiguïté l’existence d’un véritable marché pour la 5G industrielle. Les recommandations sont très opérationnelles et il appartient désormais à chacun des acteurs de cet écosystème naissant de s’en emparer. Je veillerai à ce qu’InfraNum; dans toute la diversité des membres qui la composent; se mobilise sur ce sujet en étroite coordination avec les travaux menés au sein du CSF ».
Pour consulter le rapport de la mission 5G, cliquez ici