[Vidéos] Retour sur « Ruralitic 2021 : Jeunesse rurale, avenir égal ! »
Saviez-vous que 40% des jeunes ruraux renoncent aux études supérieures ? Les raisons sont certes multiples mais souvent les mêmes ; « trop loin, trop chères, trop urbaines… Nous assistons ainsi à un gâchis de potentiel qui pèse sur l’épanouissement de la France, et de sa jeunesse ! ». C’est pourquoi, Ruralitic, a justement choisi de faire de cette jeunesse le fil rouge de son congrès, les 24, 25 et 26 juillets derniers à Aurillac.
Une fierté rurale enfin visible ? Plouc is good !
Deux temps forts et deux intervenants de qualité étaient programmés en prologue de la première matinée, pour tenter de comprendre « ce qui nous arrive ». Quelle synthèse tirer de leur intervention ; « plutôt que de chercher à deviner ce que sera le monde de demain, cherchons à l’inventer aujourd’hui ». Car en effet, pour le Prospectiviste Bruno Marion, « la crise que nous vivons n’est pas tout à fait une crise ». Et d’argumenter par le fait que d’ordinaire, les crises se caractérisent par tôt ou tard, à un retour « à la normale ». Si l’expression de « monde d’après » a pu paraître très vite bien défraîchi à force de l’utiliser à tort et à travers, il n’en reste pas moins que de nouvelles aspirations sont bien visibles. C’est pourquoi, Valérie Jousseaume, chercheure au sein de l’équipe CNRS-espaces et sociétés et auteure de « Plouc Pride », a rappelé les racines d’une fierté rurale alors même que les différents confinements ont rabattu les cartes et apportaient un nouveau regard sur la ruralité !
La jeunesse est notre priorité
Mais les campagnes ne misent pas de façon statique sur la fin de l’exode rural et sur l’arrivée de néo-ruraux, elles comptent aussi sur la jeunesse présente aujourd’hui. Comme l’explique ainsi par exemple le Président du Département du Cantal, Bruno Faure ; « La jeunesse est notre priorité. C’est pourquoi le Cantal s’est depuis longtemps tourné vers l’avenir en misant sur le numérique pour donner un coup d’avance à nos jeunes en leur permettant d’entrer très tôt dans le monde digital ». Du côté de la ville d’Aurillac, on affiche une même détermination, comme nous le rappelle son Maire, Pierre Mathonier :
[ Ruralitic ] Des raisons déjà bien identifiées
Les enjeux sont importants. En effet, au niveau national, on estime que 40% des jeunes ruraux renoncent aux études supérieures. Or, si les raisons sont multiples, elles sont trop souvent les mêmes. Comme le résume en effet Sébastien Côte, Commissaire général de Ruralitic ; « trop loin, trop chères, trop urbaines… Nous assistons ainsi à un gâchis de potentiel qui pèse sur l’épanouissement de la France, et de sa jeunesse ! ».
[ Ruralitic ] Le numérique pour continuer d’étudier autrement
Or justement, pour les organisateurs de Ruralitic ; « la nouvelle donne numérique des territoires permet d’imaginer que nos jeunes puissent se former aux métiers de leurs choix depuis nos campagnes ». Et de citer différentes solutions aujourd’hui à portée de mains ; « Les MOOC, les outils de formation ouverte à distance, la connectivité croissante et le développement des Tiers-Lieux ou encore des Campus Connectés nous permettent d’imaginer un avenir rural où les jeunes pourront s’épanouir « au pays ». Du côté de la Région, on affiche une même détermination, comme nous le souligne Frederic Bonnichon, VP de la Région ;