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    Réseaux

    Avicca : retour sur la 16ème édition du colloque TRIP

    Avicca

    Les 28 et 29 novembre dernier, l’AVICCA a donné rendez-vous aux collectivités et aux acteurs du déploiement des réseaux pour la 16ème édition de son colloque Territoires et Réseaux d’Initiative Publique (TRIP). Constats, engagements et nouvelles annonces, on fait le point.

    Le TRIP est devenu depuis 2007, un rendez-vous indispensable pour juger, concrètement, les avancés du déploiement numérique du territoire. Le mois dernier, ce sont plus de 520 participants, représentants 249 collectivités (dont 87 intercommunalités et syndicats de communes, 108 structures départementales et 21 régionales), 68 secteurs publics, 192 privés et 4 fonds de financement qui ont répondu à l’appel de l’Avicca.

    Cette dernière regroupe les collectivités engagées dans le numérique, “pour faciliter l’échange des pratiques et agir ensemble au plan national. », ce qui fait de cet événement un incontournable des échanges technico-politiques.

    S’il était question en premier lieu lors du colloque, de l’état des réseaux, différentes tables rondes ont abordés des sujets très divers. Les intervenants ont ainsi pu échanger par exemple sur le thème “Chantier du déploiement : de l’opérationnel à l’enjeu social” mais aussi sur la question du numérique éducatif ou des smart territoires.

    La fibre a été au cœur des échanges. Julien Denormandie, Secrétaire d’État auprès du Ministre de la Cohésion des territoires, était présent pour préciser la feuille de route gouvernementale sur ce sujet.

    Il ressort de ce 16ème TRIP que le déploiement de la Fibre ne suffit pas aujourd’hui à atteindre les objectifs du gouvernement à un très bon débit pour tous en 2020 . Ainsi en zones très denses, une couverture de 100% du territoire devrait être atteint d’ici 2020. En zones RIP, l’objectif du 100% pour fin 2025 reste tenable, mais les objectifs 2020 ne seront tenables qu’au travers de déploiements de solutions complémentaires en mix technologique.

    L’enjeu de la couverture mobile a également été un sujet largement évoqué par Julien Denormandie qui a rappelé que malgré la part de responsabilité de l’état, il convient désormais de densifier le réseau voix et data pour tous les opérateurs, au regard d’une simplification des procédures et d’un assouplissement du système fiscal.

    Globalement au niveau national, le constat semble sans appel, la capacité annuelle de production de prises en fibre optique raccordables de notre pays doit s’accélérer. En effet fin 2017, 9 millions de prises fibre ont été construites, dont 80% par Orange. Pour atteindre l’ambition annoncée de 33,2 millions de prises pour 2025, il est nécessaire de produire au minimum 3,2 millions de prises par an soit 900 000 prises de plus qu’aujourd’hui.

    Autre donnée importante, la fibre séduit davantage les français. En effet, ils sont de plus en plus nombreux à souscrire à cette technologie : 29,7 % des foyers déjà éligibles ont souscrit à une offre Fibre.

    Les opérateurs ont de leur côté, pu profiter du TRIP pour préciser certains aspects souvent oubliés. Pierre Louette est ainsi intervenu sur la réalité des délais administratifs : « Pour déployer une antenne mobile par exemple, cela prend 18 mois en France contre 3 à 5 mois en Allemagne ou en Espagne ». Le Directeur Général délégué d’Orange a aussi rappelé que depuis la fin de la publicité, « la taxe Copé prélevée sur les opérateurs par l’Etat pour financer l’audiovisuel public, représente près de 2 milliards d’euros, soit le montant de 18 000 pylônes et 1 800 000 prises” et de conclure “voilà autant d’argent que la télévision publique ne rendra pas pour construire les réseaux.”

    L’opérateur est particulièrement engagé dans le déploiement des RIP avec 4 marchés gagnés cette année. Orange est maintenant présent dans 9 RIP sur 15 départements. Au 3ème trimestre 2017, ce sont plus de 212 000 prises fibre optique raccordables supplémentaires qui ont été installées.

    Prochaine étape le 14 décembre, lors de la Conférence des territoires. Le gouvernement y présentera le résultat de la renégociation des licences mobiles avec les opérateurs, confiée à l’ARCEP.