TIC et éducation : quelles perspectives ?
Les TIC et les écoles rurales (Ecole de Saint Germain de Fresney – 27)
L'Etat a récemment pris la mesure du défaut de compétitivité sur la scène internationale dont pourrait toutefois souffrir le pays si une utilisation des technologies numériques à l'école n'entrai davantage dans les moeurs. Un rapport a ainsi été commandé à un député, Jean-Michel Fourgous (UMP, Yvelines) que ce dernier a remis, le 15 février 2010, au ministre de l'Education. Il y dresse des pistes sérieuses de promotion de la « cyber-éducation »
Le ministère de l'Education nationale se trouve face à de nombreuses propositions pour faire de la cyber-éducation une réalité en France. Le Haut conseil de l'Education prône ainsi l'extension du plan en faveur des Ecoles numériques rurales à l'ensemble des classes de CM2 du territoire. Le coût total de l'équipement des classes qui ne bénéficient pas encore d'équipement est évalué entre 275 et 300 millions, auxquels doit être rajouté un budget de maintenance de 10 à 15 %, soit 28 à 45 millions par an. L'institution propose un financement par les communes de 30 % de la dépense.
De son côté, parmi ses 70 propositions pour « réussir l'école numérique en 2012 », le député Jean-Michel Fourgous suggère l'installation d'une structure associant l’Etat, les collectivités territoriales et des partenaires publics et privés qui piloterait la mise en oeuvre de ces mesures. Une baisse de la TVA à 5,5% sur les outils pédagogiques numériques atténuerait leur coût, évalué à environ un milliard d’euros, qu’une partie des ressources venant du « grand emprunt » permettrait de financer. Les impacts sont attendus sur le plan pédagogique mais aussi en terme de créations d’emplois que le rapport Fourgous évalue à environ 50 000 en 3 ans.
Le député plaide également pour une formation accrue des enseignants, en proposant notamment d'introduire une épreuve en lien avec les TICE lors de chaque concours de recrutement. Néanmoins, le rapport reste muet sur d'éventuelles pistes pour accompagner les enseignants dans leur propre équipement numérique. De ce point de vue-là, le chantier reste encore ouvert.
