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    Et le web 2.0 ?

    Bras-sur-Meuse (55), Mérignac (33), Saint-Yon (91), Guérande (44)
    Décembre 2011
    Seulement 1 % des élus locaux possèdent une page Facebook. A titre de comparaison, 40 % des maires indiquent détenir une adresse électronique, en tant qu’élus.

    Seulement 1 % des élus locaux possèdent une page Facebook. A titre de comparaison, 40 % des maires indiquent détenir une adresse électronique, en tant qu’élus.

    Selon une étude réalisée par l’Ifop pour le compte d’Orange et de l’Association des maires de France (AMF), « l’exploitation des réseaux sociaux par les élus à des fins de communication politique est marginale ». 

    2 % d’entre eux tiennent un blog, 2 %, toujours, un compte Twitter. Et seulement 1 % des élus locaux possèdent une page Facebook. A titre de comparaison, 40 % des maires indiquent détenir une adresse électronique, en tant qu’élus. Toujours selon cette étude, 64 % des édiles jugent que les outils du web « détournent de la relation humaine ». Ils sont majoritaires à les qualifier de « gadgets ».

    Pourtant, certains élus sautent le pas. En Lorraine, la petite commune de Bras-sur-Meuse (550 habitants) s’enorgueillit du titre de « cyber cité rurale ». « Le numérique permet d’augmenter le champ des interventions des citoyens », affirme son maire, Julien Didry. Grâce à l’envoi d’e-mails (les administrés de Bras-sur-Meuse reçoivent ainsi l’ordre du jour détaillé des conseils municipaux), de SMS, grâce aux réseaux sociaux et aux applications 2.0 du site de la ville, les habitants peuvent poser des questions à leurs élus jusqu’à 22h, les jours de conseil. « Ces échanges changent les débat », se félicite Julien Didry.

    Une troisième étape de l’utilisation des technologies numériques par les collectivités s'ouvre dans leurs rapports avec leurs administrés. « Cette troisième phase est la plus complexe : conduire, orienter facilement le citoyen vers les informations qui l’intéresse », décrit Benoît Thieulin, fondateur de l’agence Netscouade, couvrant les métiers émergents du web. Sa société développe ainsi une application novatrice : Beecitiz, « une plate-forme de médiation pour favoriser les remontées du terrain et permettre une amélioration du service public », explique Benoît Thieulin.

    A Mérignac (Gironde), elle a été rebaptisée « Léon ». Grâce à cette application, accessible sur le site de la ville et sur les smartphones, les habitants de la ville peuvent soumettre des requêtes aux services municipaux pour aviser de problèmes de voirie, par exemple. Requêtes qui, une fois validées par l’usager lui-même, apparaissent sur une carte. Une illustration de la transparence entre administration et administrés : « Léon démontre en effet que la ville a l’audace de montrer les problèmes que signalent les habitants », insiste le maire.

    Ces échanges facilités grâce au web 2.0 conduisent aussi à des mécanismes innovants de consultation publique. A Saint-Yon (Essonne), une page Facebook dédiée à ce village de 895 habitants, constitué de hameaux éloignés les uns des autres, illustre ces nouveaux rapports, ces nouveaux échanges. « Ce réseau social ne constitue pas seulement une manière d’informer les gens ou de les faire participer : c’est un mix global des deux », indique le maire.