Partagez cet article
Sommaire de l’article

    De premières applications concrètes

    Juin 2010
    Le Dr Pierre Simon, à la Direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins (DHOS) distingue quatre applications des TIC au secteur de la santé : télé-consultation, télé-expertise, télé-surveillance, télé-assistance.

    Le développement des technologies de l’information et de la communication offrent des outils pertinents en matière de gestion sanitaire et sociale. Ils peuvent répondre de manière efficace aux nouvelles problématiques auxquelles nous devons faire face : rationalisation des infrastructures, diminution du nombre de praticiens, vieillissement de la population, accroissement de la dépendance…

    Dans le droit fil du vote de la loi HPST, le Dr Pierre Simon, conseiller général des établissements de santé à la Direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins (DHOS) au ministère de la Santé, de la jeunesse et des sports, distingue quatre applications des Technologies de l’information et de la communication (TIC) au secteur de la santé : télé-consultation, télé-expertise, télé – surveillance, télé – assistance.

    la télé-consultation,

    « un acte médical à distance en contact direct avec le patient qui peut être assisté ou non d’un professionnel de santé ». Ainsi, la clinique universitaire de Navarre, en Espagne, a développé des téléconsultations médicales, afin d’améliorer la prise en charge des personnes obèses et diabétiques. Grâce au GREC, un service de gestion à distance des maladies chroniques via Internet ou le Wap, les patients souffrant de ces pathologies peuvent faire parvenir aux équipes médicales des données physiologies, décelées par des capteurs médicaux. Ils peuvent également bénéficier ainsi de conseils thérapeutiques et recevoir des rappels concernant leur traitement. Cette application permet principalement aux patients d’éviter des déplacements à la clinique. Ce qui engendre des économies pour la structure hospitalière.
    Autre initiative en matière de télé-consultation : le projet Télégéria permet, à Paris, d’organiser des consultations à distance par le SAMU. Ce service est destiné aux personnes âgées, moins mobiles. C’est également la question de la mobilité qui est au cœur de l’initiative de télémédecine en forêt vierge mise en place en Guyane. Ce type d’innovation se révèle particulièrement pertinente sur un territoire tel que celui de la Guyane, caractérisé par des infrastructures de transport insuffisantes et de véritables obstacles naturels aux déplacements.

    la télé-expertise,

    « un acte médical à distance entre deux médecins ou plus ».  En Basse-Normandie, la mise en place du réseau Vikman Santé poursuit comme objectif premier l’égal accès aux soins sur tout le territoire. Mais il permet également aux professionnels de santé de s’échanger, en toute sécurité, des informations et d’organiser des réunions à distance. Une façon de faire bénéficier à tous, sans que cela implique un déplacement, de l’expertise de certains spécialistes.

    la télé-surveillance,

    « un acte médical qui consiste à interpréter à distance un indicateur pertinent de suivi d’une maladie chronique ». La municipalité de Trikala, en Grèce, a mis en place un système de télémonitoring, qui permet aux patients souffrant d’hypertension, de diabète ou d’asthme ou présentant des troubles cardio-vasculaires ou pulmonaires de bénéficier d’un suivi médical quel que soit leur lieu de résidence.

    la télé-assistance,

    « qui n’est pas toujours un acte médical et qui, lorsqu’il l’est, correspond à l’assistance par un médecin d’un professionnel de santé ou à l’assistance par un médecin d’un autre médecin ». Grâce aux e-valises financées par le conseil général des Alpes-Maritimes, les patients, souffrant de maladie chronique et habitant en zone montagneuse, ne doivent plus se déplacer pour bénéficier, par exemple, de l’attention d’un cardiologue du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Nice. La valise permet en effet au médecin traitant de réaliser à domicile un électrocardiogramme et d’en faire parvenir le résultat au spécialiste.