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Sommaire de l’article
    Environnement & gestion des ressources

    [Websérie Hyperliens] Quand les tiers-lieux nourriciers sèment un autre modèle

    Depuis 3 ans maintenant, la websérie Hyperliens nous emmène découvrir des lieux et initiatives insolites avec à chaque fois pour points communs ; l’inclusion, la solidarité et le vivre ensemble. Dans le tout dernier épisode, il est question d’alimentation et de consommation locale. Samuel Chabré, Reporter et figure centrale de la série nous emmène en effet à Loos-en-Gohelle, commune du Pas-de-Calais, pour y découvrir un lieu fantastique, le Ménadel et st Hubert.

    « Bousculer les systèmes alimentaires »

    Alors que le Salon International d’Agriculture vient de fermer ses portes, continuons ce mois consacré à l’agriculture, en découvrant une autre façon de concevoir son alimentation. La websérie de la Mission Société numérique s’intéresse en effet dans ce nouvel épisode à ce qu’on appelle ; « des tiers-lieux nourriciers ». Objets jusqu’alors peu connus, ces derniers font partie de ces initiatives locales venues bousculer les systèmes alimentaires.

    Le Ménadel, une institution

    Comment pourrait-on qualifier le Ménadel et Saint Hubert ? Sur sa page facebook, cet établissement est défini comme un « Tiers-lieu associatif Café numérique Coworking Système d’échanges de services Chantiers coopératifs ». Autrement dit, on y fait beaucoup de choses. Mais à Loos-en-Gohelle, commune de 6600 habitants, le Ménadel est avant tout une page d’histoire puisqu’il a aussi pour particularité d’être le plus vieux café de la ville. Fermé momentanément en 2018, une nouvelle aventure s’écrit depuis sa réouverture il y a maintenant presque 3 ans. En effet, en devenant « le Menadel et Saint-Hubert », ce zinc d’antan, bien connu des habitants, s’intègre à un projet bien plus large, porté par les Anges Gardins.

    De la fourche à la fourchette

    Comme l’explique Samuel Chabré ; « l’alimentation est la base de tout. Elle conditionne la production agricole. Elle est vitale sociale et pourtant elle est la variable d’ajustement des budgets dans les foyers ». Or, les anges Gardins l’ont mise au cœur de leur système ; « de l’agriculture urbaine à l’insertion des publics exclus; en passant par une monnaie locale et solidaire; l’association propose un modèle social vertueux autour de l’alimentation ».

    Des leviers multiples

    Concrètement, l’objectif revendiqué par Les anges Gardins est le suivant ; « Permettre à chacun d’être en mesure de changer ses habitudes pour diversifier son alimentation (plus de légumes; autres façons de cuisiner…) en allant au-delà des ateliers cuisine. Et développer une économie avec tout ce qui n’a pas de prix grâce à l’échange ».

    Tiers-lieux « nourriciers », « agroécologiques », « alimentaires » … même combat ?

    Ménadel et Saint Hubert « cultive » un modèle voué à se propager. En effet, dans une brochure éponyme et qui fait suite aux travaux menée entre 2019 et 2020 par FAB’LIM, INRAE Montpellier – UMR Innovation et InCitu ; on apprend que la France ne compte déjà pas moins de « 125 tiers-lieux en lien avec l’agroécologie et l’alimentation en France ». Et de poursuivre ; « nommés « tiers-lieux agroécologiques et alimentaires » au début puis « tiers-lieux nourriciers » pour rejoindre « la dénomination employée par la Coopérative des Tiers-Lieux, reprise par France Tiers-lieux ».

    Mission Société Numérique, qu’est-ce que c’est ?

    La Mission Société Numérique est l’un des trois bras armés de l’agence du numérique, avec la Mission du Très Haut Débit et la Mission French Tech. Sa vocation est d’accompagner la transition numérique des territoires tant en matière d’usages, d’accès aux droits que de services. Parmi ses réalisations concrètes, elle soutient notamment le développement de tiers-lieux et de médiation numériques en lien avec les collectivités territoriales.