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Sommaire de l’article
    Inclusion

    Accessibilité numérique pour tous avec Sylvain Nivard, Président de l’Association Valentin Haüy

    Répondre à un CAPTCHA avant d’acheter en ligne, trouver les horaires d’ouverture de la piscine municipale, faire ses démarches administratives de façon autonome ou encore prendre un rendez-vous médical sur Doctolib… Voilà autant d’actions quasi impossible pour une personne non-voyante. Pourtant, dans bien des cas, le numérique est un allier précieux dans le quotidien de ces personnes. Pour en savoir plus sur les enjeux toujours bien réels d’inclusion numérique et les responsabilités des collectivités territoriales, Paroles d’élus est allé à la rencontre de Sylvain Nivard, ancien Maire et Président de l’association Valentin Haüy.

    Aveugle et Maire pendant 12 ans

    Dans le premier épisode des Dossiers de l’écran, l’interview croisée entre Hamou Bouakkaz, homme aux 1000 vies aveugle de naissance et Françoise Cosson, Déléguée générale de la Fondation Orange, nous avions abordé les enjeux liés à l’inclusion numérique. Continuons aujourd’hui notre prise de conscience avec un autre ancien élu. Premier aveugle à devenir Maire en France, Sylvain Nivard fut à la tête de la commune de Méry-sur-Cher durant deux mandats. Aujourd’hui, il est Président de l’association Valentin Haüy.

    Comment les personnes déficientes visuelles utilisent l’informatique ?

    D’après l’association, en matière d’utilisation de l’informatique, les personnes déficientes visuelles se répartissent en deux catégories. D’une part les personnes aveugles ou très malvoyantes dont la vision résiduelle ne peut être utilisée pour une lecture soutenue ; de l’autre, les personnes malvoyantes pouvant, dans des conditions adaptées, utiliser leur vision résiduelle pour lire.

    Pas de vue d’ensemble

    Quand une personne voyante regarde un écran ou un document papier, elle a une vue d’ensemble précise le Président de l’association. Ainsi, elle repère les titres et sous-titres, généralement mis en évidence par des artifices graphiques et commence sa lecture à la partie qui l’intéresse.

    Un site web structuré

    Et Sylvain Nivard poursuit : « pour que les personnes déficientes visuelles c’est différent. Pour qu’elles puissent lire les pages Web dans de bonnes conditions de vitesse, il est primordial que soient utilisées les possibilités de structuration des documents et pages Web offertes par les logiciels ». Concrètement, les documents ou pages Web ainsi créés comportent des « balises ». Le lecteur d’écran est alors capable des les interpréter. Ainsi, une personne déficiente visuelle peut commencer par ne lire que les titres. Elle peut ensuite lire le détail correspondant au titre qui l’intéresse.