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    Santé

    Télétravail : la fonction publique est-elle un mauvais élève ?

    Télétravail : la fonction publique est-elle un mauvais élève ?

    En septembre dernier, Julien Denormandie avait annoncé un programme national de développement des tiers lieux à hauteur de 110 millions d’euros sur trois ans. L’objectif clairement affiché de ce dernier est de développer notamment les espaces de Télétravail. De plus en plus pris en compte dans le fonctionnement des entreprises privées, il peine pourtant à s’imposer dans le public. Une étude de la DGAFP le prouve.

    Un décret compliqué a appliqué ?

    Mi-janvier, la Direction Générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) a rendu public une étude portant sur le télétravail au sein de l’administration. Si un décret du 11 février 2016 précise les conditions d’exercice du télétravail dans les agents, la mise en place peine  à se généraliser. Comme le souligne l’étude, ce texte est en effet « perçu comme trop contraignant en gestion ».

    Vers une évolution significative ?

    Les derniers chiffres disponibles datent malheureusement de 2013. À cette époque, seulement 0,1% des agents de la fonction publique territoriale pratiquaient le télétravail. D’ici la fin du premier semestre 2019, les résultats quantitatifs précis seront publiés.

    Trois Régions consultées

    Pour réaliser ce bilan, l’étude s’appuie sur une enquête de terrain menée en 2018 dans trois régions. Elle associe également des données chiffrées issues d’enquêtes déjà réalisées par différentes structures administratives. Concrètement, 18 structures ont participé. Il s’agit autant de collectivités locales, de préfectures que de directions départementales interministérielles ou d’établissements hospitaliers.

    Avantages, contraintes et difficultés

    Cette étude fait notamment remonter un gain de productivité. De plus « la réduction de la fatigue liée au temps de transport et la diminution du stress lié à l’urgence du quotidien » semble visible.

    En revanche, l’absence d’outils compatibles avec le télétravail est récurrente. En effet, les agents doivent faire face à de nombreux problèmes techniques. Elles sont dues principalement à la faible dématérialisation des procédures ou tout simplement à l’absence d’accès à distance aux applications informatiques. Enfin, les enjeux de sécurité et de piratage font parties des principales craintes remontées par les agents.

    Une expérimentation en Occitanie

    L’étude revient notamment sur une expérimentation menée en Occitanie. Le schéma directeur régional immobilier (SDIR) de la Région a en effet étudié les différents impacts du télétravail sur l’organisation immobilière.

    Cette expérimentation remet notamment en cause « le modèle du bureau traditionnel qui, avec un taux d’occupation moyen de moins de 45 % peut apparaître comme une aberration financière et écologique ».

    De plus, le télétravail nécessite de repenser non seulement l’organisation du travail mais aussi le lieu de travail. En effet, il ne peut plus « se résumer à un bureau individuel ». Aussi, cette expérimentation transforme le bureau en un « hub de rencontres et d’échanges intensifs ».

    Le guide d’accompagnement

    Un guide, élaboré par la DGAFP, en association avec les représentants des employeurs des trois versants de la fonction publique, pour accompagner les employeurs dans la mise en place du télétravail. Ce dernier d’appuie sur les retours d’expériences des administrations. Facilitant l’accès à la réglementation, il propose différentes  recommandations ainsi que des fiches pratiques sur certains aspects techniques.