StopCovid : tous les feux passent au vert
Beaucoup d’encre a coulé sur cette application. Après plusieurs semaines de validations successives, StopCovid devrait pouvoir être déployée début juin. En effet, les différentes instances concernées par ce dossier ont donné leur accord. Retour sur les étapes du processus.
« Quelque chose pour le 2 juin »
Pour Cédric O, l’accélération de la validation des différentes instances doit être un vrai soulagement. Il faut dire que le Secrétaire d’Etat au Numérique a particulièrement porté ce dossier : « On suit notre feuille de route (et) on espère avoir quelque chose pour le 2 juin ». Cet outil, rappelons-le, doit permettre « de passer d’un été de confinement général de la population à un confinement ciblé et individualisé de personnes porteuses du COVID19 ».
Une équipe-projet de 100 personnes
Pour arriver à déployer cette application sans risque pour les citoyens, le gouvernement a mis des moyens humains. En effet, dixit le Secrétaire d’Etat, « l’équipe-projet coordonnée par l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria) (…) rassemble plus de 100 personnes issues de plusieurs entreprises engagées et d’un large écosystème de contributeurs,»
L’ANSSI dans la boucle
Autre instance à être dans la partie, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information avait indiqué, dans un communiqué publié le 27avril dernier qu’à la demande « du Secrétaire d’Etat chargé du numérique, Cédric O (…) l’Inria est accompagnée par l’ANSSI sur les aspects de sécurité numérique ». Et d’ajouter que « face à la réalité de la menace cyber actuelle, la sécurisation de l’application apparaît primordiale pour veiller à sa fiabilité et à la confiance que les professionnels de santé chargés de gérer la crise sanitaire et les utilisateurs lui accorderont ».
La CNIL a rendu son avis sur les conditions de mise en œuvre
L’étape décisive a sans aucun doute été l’avis d’une autre instance importante sur ce type de sujet, à savoir la CNIL. Le 25 mai, elle a rendu son avis sur les conditions de mise en œuvre de « StopCovid ». Dans les détails, elle estime que « l’application peut être légalement déployée dès lors qu’elle apparaît être un instrument complémentaire du dispositif d’enquêtes sanitaires manuelles et qu’elle permet des alertes plus rapides en cas de contact avec une personne contaminée, y compris pour des contacts inconnus ». Pour autant, la CNIL estime que « l’utilité réelle du dispositif devra être plus précisément étudiée après son lancement ». Et d’ajouter que « la durée de mise en œuvre du dispositif devra être conditionnée aux résultats de cette évaluation régulière ».
Feu vert pour l’Assemblée nationale et le Sénat
Mercredi 27 mai, le parcours du combattant passait par les bancs de l’Assemblée Nationale. Cette étape a permis au gouvernement d’obtenir la validation de ce projet d’application par 338 voix contre 215. Avec l’accord reçu dans la foulée par les sénateurs, ce projet d’application va pouvoir être déployé, sauf énorme surprise, dès le début juin.
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