Sélestat accueille le Congrès de Villes de France
Après Strasbourg la semaine dernière pour les Régions de France et la Côte-d’Or pour l’AMRF, c’est au tour des villes moyennes d’organiser leur congrès annuel. Initialement prévu au début de l’été, la dissolution de l’Assemblée nationale en a décidé autrement. L’association a été contrainte de reporter ce rendez-vous incontournable à l’automne. Entre-temps, son président et maire de Châteauroux, Gil Avérous, est devenu ministre. Ces 2 et 3 octobre, plus de 200 élus, venant de toute la France, sont attendus à Sélestat, en région Grand Est.
Un accueil chaleureux
Comme souvent, c’est un trio de choix qui a ouvert ce congrès. Marcel Bauer, maire de Sélestat, Franck Leroy, président de la Région Grand Est, et Jean-François Debat, président délégué de Villes de France, ont non seulement accueilli chaleureusement les élus, mais ont aussi donné le ton du congrès. Un temps fort qui montre que les élus locaux sont très lucides quant à l’avenir proche.
Réalistes et toujours déterminés
La thématique choisie, « Les Villes Moyennes, remparts face aux crises », souligne que les crises des Gilets jaunes, du COVID-19 et de la hausse des prix de l’énergie, sur fond de guerre en Ukraine, ne sont probablement pas les dernières. Jean-François Debat l’a résumé ainsi : « Nous devons nous adapter, toujours et encore, sans espérer que la situation ne revienne comme avant. » Réalistes quant à l’état financier du pays, les maires n’en restent pas moins déterminés.
Des grands témoins
Pour accompagner les élus durant cette après-midi, non pas un, mais deux grands témoins sont intervenus. Olivier Sichel, directeur général délégué de la Caisse des Dépôts et directeur de la Banque des Territoires, ainsi que Carlos Moreno, urbaniste et universitaire, ont partagé leurs perspectives à différents moments.
Un rôle clé dans les transitions
Le premier temps fort de ce jeudi 3 octobre portait sur la transition écologique et énergétique. Pourquoi ce thème ? Tout simplement parce que les élus locaux sont conscients de l’urgence de ces transitions et n’ont pas attendu pour s’engager sur ce chemin. Cette table ronde a permis de mettre en lumière plusieurs initiatives, comme celles de Saint-Dizier. Les villes moyennes, plus que jamais, « jouent un rôle clé dans les transitions écologique et énergétique, des défis majeurs que la France doit relever pour lutter contre le changement climatique et réduire la dépendance aux énergies fossiles ».
De Roanne à Saint-Dizier
Grâce à leur dynamisme, leur taille humaine et leur proximité avec les habitants, ces territoires peuvent innover et mobiliser les ressources locales. Lors de la table ronde, des acteurs politiques et économiques, tels que Quentin Brière, maire de Saint-Dizier, et Yves Nicolin, maire de Roanne, ont échangé sur les stratégies à adopter pour accompagner ces villes dans la mise en œuvre de projets écologiques ambitieux. Des entreprises comme GRDF, Veolia et Engie ont également partagé leur expertise, soulignant l’importance de l’innovation et de la coopération entre acteurs publics et privés pour faire des villes moyennes des piliers incontournables de la transition vers un avenir durable.
Des stratégies pour financer ces investissements ?
Mais qu’en est-il des financements ? La question est d’autant plus présente dans les esprits des élus que les différentes crises ont fortement impacté les finances municipales. Dans un contexte de tensions internationales, de flambée des prix des matières premières et de hausse des coûts du crédit et de l’énergie, les élus locaux font face à des défis budgétaires sans précédent. Lors de la table ronde « Quelles ressources pour financer les investissements de fin de mandat ? », Laurent Gimenez, directeur des Marchés Institutionnels de la Caisse d’Épargne Grand Est Europe, et Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau-les-Mines et présidente du CEREMA, sont par exemple intervenus. Étaient également présents des représentants d’institutions comme la Caisse des Dépôts ou la Banque des Territoires, représentée par Olivier Sichel.
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