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Sommaire de l’article
    Environnement & gestion des ressources

    Ruralitic : Transitions numérique et écologique au programme de la 18ème édition

    Si chaque année, la communauté Ruralitic se retrouve avec beaucoup de plaisir à Aurillac, ne pensez pas pour autant, que toutes les fins d’étés se ressemblent. De fait, chaque édition, préparée de main de maître par Sébastien Côte et toute son équipe, nous permet de plonger dans une thématique centrale et d’actualité pour le monde rural. Ainsi, après s’être concentré sur la jeunesse et sur l’attractivité lors des éditions précédentes, il est aujourd’hui question de  « transitions numérique et écologique ». Du 29 au 31 août, plusieurs centaines de participants venant de toute la France sont attendus. Focus aujourd’hui sur le programme de cette première journée.

    Réussir leur transition

    Comme nous l’explique Sébastien Côte, le programme 2023 va permettre de présenter concrètement « des stratégies et solutions numériques opérationnelles qui vont permettre aux collectivités locales de réussir leur transition écologique et énergétique ». Et l’organisateur de lister : « Capteurs, éclairage public, gestion des déchets, préservation de l’eau, sécurité publique, nouvelles mobilités et nouvelles façons de travailler, le numérique est au cœur de la transformation durable des territoires ».

    Les villes représentent 70% de la pollution mondiale

    Autre point, si d’un côté notre consommation de data augmente de 35%, « les technologies numériques contribuent activement à une transition écologique qui encourage la réduction des déplacements carbonés ». En effet, « comment imaginer les circuits-courts, le télétravail, le covoiturage sans les outils numériques modernes ? C’est ce même numérique qui contribue aujourd’hui au rééquilibrage territorial et donne un nouveau visage à des campagnes qui n’ont pas oublié que les villes représentent 2% des terres immergées mais émettent 70% de la pollution mondiale ».

    Un événement pionnier

    Cette thématique résonne avec les problématiques portées par les partenaires de l’événement. Ainsi, parmi les membres fidèles de l’événement, on trouve Orange. Comme l’explique son Directeur des relations avec les collectivités locales, Cyril Luneau : « Ruralitic est l’événement qui saisit, en pionnier et à l’image de la ruralité, les tendances profondes des transformations numériques des territoires, et ce, depuis 18 années ». Rien d’étonnant donc que « Partenaires de la première heure, nous partageons, chez Orange, la volonté de répondre aux préoccupations environnementales, aux fortes attentes des collectivités en la matière et œuvrons au développement du numérique comme outil de transformation positive des territoires ».

    Les avancées dans le domaine sont en effet nombreuses

    Et de poursuivre : « grâce à l’avance de notre pays en matière de connectivité THD, socle des territoires intelligents et durables, ces derniers intègrent désormais le numérique comme levier de leur transition écologique. Au cœur de cette nouvelle révolution numérique, on trouve la donnée territoriale : exploiter la donnée pour une collectivité, c’est bénéficier d’un outil de diagnostic et d’aide à la décision, essentiel pour accélérer la transition écologique »

     Première table ronde

    Après l’ouverture officiel et la visite des différents stands, le premier temps fort de cette nouvelle édition a permis aux participants de plonger directement dans le sujet grâce à une table ronde intitulée « Territoires en transitions, les promesses vertes du numérique ». Et l’organisateur de nous interroger : « Si le numérique permet bien de télétravailler, de covoiturer, de se nourrir en circuits-courts, suffit-il de devenir un territoire intelligent pour devenir un territoire durable ? Et le numérique permet-il de valoriser les aménités écologiques des territoires ruraux ? ».

    Des élus et des experts

    Pour répondre à toutes ces questions, ont été invités Bruno FAURE, Président du Conseil départemental du Cantal, Conseiller régional d’Auvergne-Rhône-Alpes délégué au territoire de l’Auvergne et Président d’Auvergne Numérique ; Antoine DARODES, Directeur du département Investissements Transition Numérique, Groupe Caisse des Dépôts ; Pierre MATHONIER, Maire d’Aurillac et Président de la Communauté d’Agglomération du Bassin d’Aurillac.

    La fibre 3 fois moins consommatrice que le cuivre

    Y participèrent également Cyril COTONAT, Membre du conseil d’administration de l’AMRF, Président des Maires Ruraux du Gers, Maire de Ladevèze-Rivière ; Bernard DELCROS, Président du Parlement rural français, Sénateur du Cantal et enfin Nicolas GUÉRIN, Président de la Fédération Française des Telecoms. Pour ce dernier « Le numérique accélère concrètement la transition écologique et permet d’atteindre plus vite la promesse verte. En effet, la fibre divise par trois la consommation d’énergie par rapport au cuivre. Les opérateurs télécoms sont prêts à développer des solutions innovantes avec les collectivités territoriales ».

    Une passion française…

    Autre temps fort de l’après-midi, une Masterclass du Président d’Agedi et Maire de Ladirat dans le Lot SAINT-MAXENT portait sur « la dématérialisation vertueuse ». Si la paperasse est un sport national ou une passion française, la dématérialisation, ces dernières années, des administrations et des collectivités s’accomplit rapidement avec à la clé des économies de papier qui sont supposées du bien aux forêts…

    Des réseaux durables

    Au cœur de l’après-midi, il fut question des « Réseaux numériques pour territoires durables » grâce à une table ronde spécifique autour de laquelle se sont retrouvés de nombreux intervenant comme le Directeur des relations avec les collectivités locales du groupe Orange Cyril LUNEAU ; Audrey BRIAND, Directrice des relations avec les collectivités locales de TDF ou encore Christophe OUTIER, Directeur général délégué de Nordnet et Directeur de la Stratégie et des partenariats.

    Désengorger les aires urbaines

    Les échanges produits ont permis de démontrer notamment comment les réseaux Très Haut Débit déployés dans les territoires ruraux à travers les Réseaux d’Initiative Publique permettent possiblement de désengorger les aires urbaines, « qui au niveau mondial représentent 7% des terres émergés et 70% des émissions de gaz à effet de serre ». Elles permettent aussi de mailler les territoires de capteurs et d’outils pour piloter au plus près l’impact environnemental des collectivités, des entreprises et des foyers.

    Vers plus de datacenters locaux ?

     Enfin, le dernier temps d’échange de cette 1ère journée bien chargée fut consacré aux datacenters territoriaux. L’organisateur précise dans son programme que « la France enregistre une croissance inédite du nombre de datacenters, sous la poussée des acteurs privés comme Amazon ou Disney, mais aussi sous l’impulsion de la puissance publique locale, soucieuse de souveraineté de ses données ». Trois invités de marque ont répondu présent en la personne d’Alexandre DURAND, Délégué général adjoint d’Infranum, d’Okan TUREDI, co-fondateur et Directeur général de Nation Data Center et de Sébastien VALLA, Directeur des Systèmes d’Information et du numérique à Saint-Étienne.