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    [3ème baromètre des territoires] l’attractivité des villes moyennes renforcée mais des fragilités qui perdurent

    A l’occasion du Congrès annuel de Villes de France qui se tenait à Blois ces 8 et 9 juillets, l’association a présenté la 3ème édition du Baromètre des territoires sur l’attractivité des villes moyennes. Cette dernière, réalisée par l’IFOP, en partenariat avec l’Agence nationale de cohésion des territoires et la Banque des territoires ; a permis de mesurer et partager les principales tendances à la sortie d’une seconde année de pandémie.

    Une méthodologie bien spécifique

    Pour mener à bien cette nouvelle édition, l’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 000 personnes; représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, et d’un sur-échantillon de 500 personnes; représentatif de la population des villes moyennes c’est-à-dire entre 20 000 à 100 000 habitants. Au total, 823 habitants des villes moyennes ont été interrogés.

    Redonner « une visibilité à nos villes »

    Comme l’explique en effet la Présidente de Villes de France, cette nouvelle édition du baromètre des territoires est « riche d’enseignements concernant le renforcement de l’attractivité des villes moyennes. Le programme Action Cœur de Ville a redonné une visibilité à nos villes et la crise sanitaire a fait évoluer les aspirations des français qui dorénavant expriment de souhait de vivre dans une ville à taille humaine ».

    Se mettre au vert pour télétravailler

    Cette nouvelle édition était d’autant plus attendue que la crise sanitaire n’a pas été sans conséquence sur nos modes de vie…. Ainsi, alors que de nouvelles habitudes s’installent dans le quotidien des français, notamment en raison du développement du télétravail, l’édition 2021 du Baromètre des territoires montre que près d’un tiers des actifs habitants dans les grandes villes envisagent de déménager de leur logement actuel. Cette tendance atteint même 44% chez les jeunes actifs de moins de 35 ans. Dit autrement, ce sont près de 350 000 français qui seraient prêts à déménager.

    Les villes moyennes ont la côte

    Conséquence directe, les villes moyennes continuent d’attirer les français. Leur attractivité se confirme puisqu’ils sont 87% à vouloir préférer vivre dans une ville moyenne plutôt que dans une grande métropole. On assiste donc là à une progression de trois points par rapport à 2020. Pour l’IFP, le mouvement enclenché à la sortie du premier confinement n’a donc pas été éphémère. Au contraire, il se confirme donc dans la durée.

    Proximité, Mobilité, Nature

    Lors de la présentation de ce 3ème baromètre des territoires jeudi dernier, Jérôme Fourquet a détaillé les caractéristiques des villes moyennes plébiscités par les Français. C’est en quelque sorte un tiercé gagnant pour ces collectivités qui peuvent répondre à la fois au besoin de proximité avec les services et les commerces (mis en avant par 40% des sondés) ; au souhait de bénéficier d’une mobilité aisée (38%) ; et enfin au désir de proximité avec la nature (35%).

    La culture a portée de main

    Autre aspect non moins essentiel, l’accès à l’offre culturelle ; incluant cinémas, spectacles, expositions et musées ; est toujours considérée comme plus satisfaisante chez les habitants des villes moyennes (70%, + 5 points) que pour l’ensemble des Français (64%, + 4 points)

    Des territoires qui conservent des fragilités

    Pour autant, les efforts à fournir pour transformer l’essai de la redynamisation de ces villes restent encore grand. Ainsi, l’évocation des faiblesses du territoire, les habitants des villes moyennes citent en premier lieu le coût de la vie qui reste trop élevé pour 47% d’entre eux. Si ajoutent les difficultés économiques rencontrées. Sur cet aspect et malgré une baisse de 5 points, le niveau reste élevé à 37%.

    Et la santé dans tout cela ?

    Enfin, la difficulté d’accès à la santé et aux soins de proximité est en progression de 5 points suite à une période marquée par le COVID-19, et atteint 26%. Et l’observatoire de préciser que ;« si le COVID a sans conteste contribué à rendre l’accès aux professionnels de santé plus compliqué, cette dégradation a également des racines plus profondes liées à la pénurie croissante de médecins et de paramédicaux dans de nombreux territoires ».

    Pour accéder au baromètre, cliquez ici.