Que nous apprend le dernier « Baromètre du numérique » ?
L’Arcep, le Conseil général de l’économie (CGE) et l’Agence du Numérique ont publié fin novembre, les résultats de l’enquête annuelle du « Baromètre du numérique ». Dans cette nouvelle édition 2019, consacrée à la diffusion des outils numériques et l’évolution de leurs usages, on apprend notamment que le smartphone gagne du terrain mais aussi que le numérique est aujourd’hui perçu majoritairement comme une menace pour l’environnement.
Un écart de 20 points
L’année 2019 est-elle l’année de consécration du smartphone ? En tout cas, cette nouvelle édition du Baromètre du numérique nous apprend que l’usage de ces derniers est « devenu le moyen d’accès privilégié à internet pour les Français », au point de devancer de 20 point d’écart le traditionnel ordinateur. Autre changement, et non des moindres, l’utilisation « des applications de communication interpersonnelle (type Whatsapp, Viber, Messenger…) gagne du terrain » alors que dans le même temps, « la baisse du nombre de SMS émis se poursuit depuis 2016 ».
Le mobile à domicile
Cette utilisation du mobile progresse également à domicile. En effet pas moins de 57% des Français « utilisent les réseaux mobiles pour se connecter à internet en complément leur accès fixe ». Et l’étude d’ajouter que pour autant « 30% des utilisateurs éprouvent des difficultés à passer des appels ou envoyer des SMS ».
L’urgence des services de communication en voix sur Wi-Fi
Ces informations viennent conforter l’analyse de l’Arcep et ses propositions formulées dans le rapport « Smartphones, assistants vocaux ». Ainsi, la mise à disposition des services de communication en voix sur Wi-Fi, permettrait d’améliorer par exemple très nettement la couverture téléphonique mobile au sein des bâtiments.
Smartphone, obstacle à l’internet ouvert ?
L’autre point concerne les contraintes imposées, comme le navigateur préinstallé. Si « moins de 20% des détenteurs de smartphone utilisent un autre navigateur que celui préinstallé, (…) deux-tiers d’entre eux n’ont pas testé d’autres navigateurs. En revanche, lorsqu’ils ont effectué ce test, ils sont une majorité (55%) à en changer ».
Numérique et développement durable sont-ils compatibles ?
Parmi les autres points très intéressants de cette étude, on notera également le changement net de perception du numérique. Si celui-ci est toujours perçu comme une chance pour l’éducation, la créativité ou encore l’emploi, il est aujourd’hui assimilé à un risque pour l’environnement et le développement durable. Ainsi 44% des François ont une perception négative contre 38% et 18% ne se positionnent pas.
Pour réaliser cette étude, 2259 personnes, formant un échantillon représentatif, ont été interrogées.