Petites Villes de demain, l’heure du premier bilan
Lancé à l’automne 2020, le programme Petites Villes de demain poursuit sa mission, au service de la redynamisation de 1600 collectivités de moins de 20 000 habitants. Grâce à un point d’avancement publié par l’Agence nationale de cohésion des territoires, on apprend que déjà 98% des communes lauréates ont signé avec l’État et ses partenaires, leur convention et que 23% de l’enveloppe allouée au dispositif est engagé. Avecl’objectif de « rester très à l’écoute des besoins », l’ANCT entame aujourd’hui un Tour de France des villes lauréates. Explications.
700 millions
La somme peut sembler rondelette. Elle prouve que le programme Petites Villes de demain est déjà entré dans sa phase opérationnelle. En effet déjà 700 millions d’euros sur les 3 milliards d’euros fléchés sont engagés. Interrogé par nos confrères de Localtis, Franck Chaigneau, coordonnateur Petites Villes de demain à la Banque des Territoires explique que s’il y avait « des craintes car le volume est assez inédit pour ce type de politique publique ; (…)un peu plus que le nombre de quartiers prioritaires de la politique de la ville et huit fois plus que le programme Action cœur de ville (…) a priori cela réussit plutôt bien ».
Une autre façon de travailler
Mais outre des investissements importants, c’est aussi une autre façon de travailler avec les collectivités que revendique Juliette Auricoste, directrice du programme à l’Agence nationale de cohésion des territoires. En effet, lors de la publication début juin d’un point d’avancement sur le programme, l’ANCT s’est félicitée que 98% des communes lauréates aient déjà signé leur convention.
Des chefs de projets sur le terrain
Comme son grand frère Action Cœur de Ville, l’efficacité du programme petite ville de demain repose en partie sur l’embauche de chefs de projet. Or, une fois « les craintes face aux difficultés de recrutement (…) levées » déjà 838 chefs de projet ont été recrutés, sur les 900 prévus. Pour la Directrice de l’ANCT ; « C’était un point de vigilance (…) on en est à 90%, c’est un signal très clair et très positif. »
Mutualiser les chefs de projets
Concrètement, 1 407 communes lauréates en bénéficient aujourd’hui puisqu’ils sont 61% à être employés par un EPCI et 38% par une commune. Parmi les freins évoqués ci-dessus, il y avait bien évidemment celui du financement. Or, ces chefs de projet sont financés à hauteur de 75% par le programme dans une limite de 45.000 euros par an. Ce point d’étape nous permet d’en savoir davantage sur les profils de ces derniers ; « 88% d’entre eux ont un bac +4 ou bac +5 et 64% sont formés en urbanisme et aménagement. 46% ont entre cinq et vingt ans d’expérience ». On compte également 145 volontaires territoriaux en administration (VTA).
Un tour de France
L’ANCT entame ce mercredi 22 juin et jusqu’au 18 juillet prochain un tour de l’Hexagone pour rencontrer les acteurs de terrain. A l’automne prochain, elle se rendra dans les territoires d’outre-mer. Comme l’explique Juliette Auricoste ; « L’idée est de rester très à l’écoute des besoins qui vont remonter, et d’adapter la boîte à outils pour les élus. C’est une phase d’accompagnement et d’écoute très active ».