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    Cybersécurité

    NIS2 : « La progressivité, pierre angulaire de la transposition »

    Dans une lettre commune adressée à Marina Ferrari, Secrétaire d’État chargée du Numérique, huit présidents d’associations d’élus expriment leur mobilisation et leurs attentes sur la transposition de la directive européenne NIS2 dans le droit français. D’une seule voix, ils soulignent par cette démarche l’importance cruciale d’ancrer dans la « conscience collective » l’idée « que la cybersécurité est une priorité nationale pour tous ».

     

    Se donner les moyens d’une transposition efficace

    Elles sont huit. Huit associations à s’être réunies au sein de ce qui constitue désormais la Belle Alliance. Régions de France, Intercommunalités de France, l’AVICCA, Départements de France, France Urbaine, la FNCCR, l’AMF et les Interconnectés ont adressé le 22 avril dernier un courrier à Marina Ferrari. Ils y soulignent l’importance d’une transposition efficace de la directive NIS2 pour renforcer la résilience contre les cyberattaques et sensibiliser sur la priorité nationale de la cybersécurité.

    Avec la Belle Alliance, des collectivités (déjà) en action sur le sujet

    Faisant office de préambule, la mobilisation des collectivités « dès les premiers échanges avec le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale et l’ANSSI » est d’abord rappelée. L’objectif semble ainsi très clair pour tout le monde. En s’associant dans le cadre de ce qui formera aujourd’hui « la Belle Alliance », les associations d’élus réaffirment leur volonté d’une transcription « la plus efficace et pérenne possible pour respecter le futur référentiel de cybersécurité ».

    Accompagner de manière réaliste

    Dans ce courrier, les Présidents d’associations insistent notamment sur un point : « La progressivité ». Cette dernière est qualifiée par les élus de « pierre angulaire de la réussite de cette transposition ». Concrètement, cela implique « d’accompagner de manière réaliste chaque niveau de collectivité et leur groupement ». Loin d’être un chemin tout tracé, cette démarche nécessitera en effet qu’elles puissent « étape par étape, (…) se hisser aux futures obligations techniques ».

    Les moyens de ses ambitions

    L’autre nerf de la guerre. Comme bien souvent, c’est celui des moyens. Le sujet de la transposition du NIS2 n’y échappera pas. Là encore les élus veulent enfoncer le clou. Pour être effective, ont-ils écrit, elle oblige « également que des moyens financiers, et surtout humains, à la hauteur des besoins, soient identifiés ».

    Consolidation des CSIRTs

    Un autre élément à retenir de ce courrier concerne plus spécifiquement les CSIRTs régionaux. Créées à la suite de la 1ère directive NIS, ces structures méritent d’être reconduites pour une période plus longue. En effet, « leurs financements nationaux arrivent à terme en 2024 ». Et le collectif d’ajouter : « Une prolongation des financements et une évolution du rôle des CSIRTs serait pourtant l’opportunité à moindre coût d’accélérer la consolidation des écosystèmes cyber régionaux, le partage des bonnes pratiques, la formation et la labellisation d’experts cyber en lien avec les Campus Cyber ». Là encore, il s’agit d’un principe de réalité. Tous les acteurs anticipent «une explosion de la demande d’accompagnement dès l’entrée en vigueur de la future loi de transposition ».

    Une main tendue

    Enfin, les présidents appellent à une gouvernance claire. Une méthode de travail commune entre l’État et les collectivités est ainsi souhaitée. Les 8 associations espèrent pouvoir présenter rapidement à la Secrétaire d’État leurs propositions. Et de conclure que cette réunion serait « une plus-value tant pour votre travail de préparation du projet de loi que pour les débats relatifs à la transposition, prévus dans les prochaines semaines, à l’Assemblée nationale ».

    Pour accéder au courrier commun de la Belle Alliance, c’est par ici.