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Sommaire de l’article
    Culture, patrimoine & tourisme

    Musées fermés n’arrête pas les bonnes idées (2ème partie)

    Touchés de plein fouet par les conséquences de la pandémie de Covid-1, les musées parisiens ont connu l’an dernier une baisse de fréquentation avoisinant les 70%. Ce constat est le même partout en France. En attendant des jours meilleurs et la joie de pouvoir déambuler dans les salles, le numérique permet d’expérimenter de nouvelles formes de médiation. Après le musée Paul Eluard la semaine dernière, direction Montpellier. Depuis presqu’un an maintenant, l’équipe du musée Fabre se dépasse pour imaginer de nouvelles façons de rester en lien avec son public…

    Fabre dans mon canapé

    Particulièrement actif pendant le premier confinement avec des publications régulières sur les réseaux sociaux, le Musée Fabre est allé plus loin au début de l’été en lançant un site intitulé « Fabre dans mon canapé ». L’idée n’était alors pas tellement d’anticiper des futurs reconfinement mais, comme l’expliquait alors son directeur Michel Hilaire de penser «  à tous les visiteurs virtuels qui ne peuvent voyager jusqu’à Montpellier, aux scolaires qui ne peuvent pas se déplacer et plus largement à toutes celles et ceux qui sont empêchés de venir au musée ». Bien inspiré en quelques sens, ce site n’a cessé d’être enrichi avec le prolongement de la crise sanitaire.

    1 minute, 1 métier, 1 œuvre

    En se baladant sur cette plateforme spécifique, on prend plaisir par exemple à s’arrêter sur la rubrique « 1 minute, 1 métier, 1 œuvre ». Comme son nom l’indique, cette série permet de découvrir de façon très ludique quelques pièces emblématiques du musée. Une idée d’autant plus pertinente que chaque vidéo met aussi à l’honneur indirectement tous les savoir-faire de l’équipe du musée.

    Les acquisitions 2020

    C’est généralement le petit plaisir offert aux fidèles des musées ; la découverte en avant-première des dernières acquisitions. Là encore, faute de pouvoir inviter physiquement les visiteurs, les dernières œuvres achetées ou reçues en donation sont visibles sur le site. On découvre ainsi que pendant le confinement, les collections continuent à vivre et à s’enrichir. Les 8 peintures acquises en 2020 sont d’ailleurs très hétérogènes, allant de Claude-Marie Dubufe à Auguste Elisée Chabaud en passant par Philippe-Jacques Van Brée et son hommage à Raphaël ou encore Michel Parmentier, membre actif du célèbre mouvement Supports / Surfaces.

    La fabrique des tutos…Pour parler d’art à la maison

    Créer sa « Tabula » à la manière de Simon Hantaï, utiliser des « confettis salés » à la manière des impressionnistes ou fabriquer sa peinture à la tempera, c’est-à-dire avec à partir d’un œuf. Voilà autant d’invitation qui montre que la travaille de médiation du musée Fabre vise aussi les plus jeunes. En effet, sur la plateforme, il est aussi possible de découvrir des tutos qui sauront éveiller chez votre progéniture leur âme d’artiste.

    Un podcast « Frédéric Bazille en quatre impressions »

    Et on termine ce petit tour d’horizon de ces propositions numériques par une série de podcast. L’idée est là encore de toucher de potentiels futurs visiteurs. Le format d’enregistrement sonore, disponible à la demande touche un public de  plus en plus important. Dans cette série, le musée raconte la vie du peintre Frédéric Bazille. Créé par le comédien et guide-conteur Benoît Ramos, ce feuilleton s’appuie sur les nombreuses correspondances de l’artiste. Le peintre montpelliérain Frédéric Bazille, mort il y a 150 ans, fut l’une des figures de l’impressionnisme. Parler de peinture sans la montrer. Le défi peut paraître élevé. Le résultat est en tout cas au rendez-vous et prouve que faire confiance à l’imagination du public est toujours gagnant.

     

    Pour (re)lire la première partie de « Musée fermé n’arrête pas les bonnes idées » cliquez ici.